Pour son numéro d'automne, la revue Lettres québécoises propose en couverture la poète et autrice Carole David, dont l'oeuvre fait l'objet d'un dossier comprenant un autoportrait de l'écrivaine, un « récit-hommage » par son éditrice aux Herbes rouges, Roxane Desjardins, et une analyse de son oeuvre signée Karianne Trudeau Beaunoyer. Carole David répond aussi questionnaire maison de LQ. Codirigé par Annabelle Moreau et Hector Ruiz, un second grand dossier « Montréal transfert. Las Americas d'ici », porte sur les littératures des Amériques et interroge l'influence des auteur·rices venu·es des Amériques sur la création et la littérature québécoises actuelles. Lisez-y des contributions d'Hector Ruiz, de Mauricio Segura, Martine Fidèle, Jean Sioui, Caroline Dawson, Karine Rosso et Nicholas Dawson. Le cahier Création, lui, a pour poète invitée Marie Célie Agnant, alors que Françoise Major y signe une nouvelle. Eruoma Awashish présente quant à elle une lecture illustrée inspirée d'Un thé dans la Toundra / Nipishapui nete mushuat de Joséphine Bacon.
D'une remarquable cohérence et d'une profondeur rare, l'oeuvre d'Andrée A. Michaud s'érige lentement, tel un édifice à la fois fragile et intemporel et ses personnages hantent un paysage unique dans la production littéraire québécoise contemporaine. Lettres québécoises l'a rencontrée pour nous et retrace son parcours depuis la parution de son premier roman en 1987, La femme de Sath. Ailleurs dans la revue, entre autres : Jean-François Crépeau nous amène du côté de la poésie actuelle et interroge les nouvelles - et multiples - voies qu'elle emprunte, Yvon Paré nous dit pourquoi Le feu de mon père de Michael Delisle touche droit au coeur et Annabelle Moreau nous fait part de ses impressions de lecture à propos du neuvième roman d'Hélène Rioux, L'amour des hommes.
Pour le plus pur bonheur du lecteur, cette édition de Lettres québécoises met à l'honneur Louis-Philippe Hébert, cet « écrivain des machinations » aux multiples facettes. Qu'il soit poète, romancier, éditeur ou concepteur de logiciels, ce passionné d'écriture se livre à nous avec une franchise qui évoque la liberté d'un homme ayant choisi de chercher du côté de l'obscurité, loin des prétentions et du « bien écrit ». Puis, un dossier spécial se penche sur le métier de traducteur, ces « invisibles de la littérature », en analysant les conditions actuelles de la traduction au pays. Se succèdent ensuite de précieuses critiques nous invitant à découvrir l'intense premier roman d'anticipation 2054 d'Alexandre Delong, les bouillonnantes nouvelles de Sergio Kokis recueillies dans Culs-de-sac et le premier tome des OEuvres complètes d'Anne Hébert consacré à sa poésie.
Professeure à l'Université de Montréal, directrice du CETUQ puis du CRILCQ, Micheline Cambron lit, écrit et enseigne sa passion pour la littérature québécoise, poursuivant sans relâche sa réflexion sur la société et les récits qui s'y entremêlent. Le numéro d'été de Lettres québécoises dresse le portrait de cette grande intellectuelle du Québec grâce à un entretien avec Karine Cellard ainsi qu'un recensement des ouvrages et articles qu'elle a publiés tout au long de sa carrière. Aussi dans ce numéro, un dossier sur le phénomène remarqué d'un « nouveau cycle » dans le monde de l'édition, la chronique « F@etus » rédigée par Christian Mistral et les critiques des plus récentes parutions de David Turgeon, Louis-Philippe Hébert et Marc Séguin, sans oublier celle du premier roman de Vickie Gendreau, intitulé « Testament », tragiquement disparue ce printemps.
En couverture du numéro d'automne de la revue Lettres québécoises, retrouvez l'écrivaine, dramaturge et traductrice Fanny Britt. Le dossier présente un autoportrait, puis un portait d'amitié par la dramaturge Alexia Bürger ; une lettre-hommage, une analyse critique de son oeuvre et de ses personnages et enfin, une plongée dans les oeuvres fétiches et inspirantes dans l'entretien « Une femme dans le soleil ». Un second dossier « Lire le théâtre » s'attarde aux écritures dramaturgiques contemporaines et consacre la pièce de théâtre comme oeuvre littéraire à part entière. On y retrouve un état des lieux de la publication du théâtre québécois, des parcours de dramaturges, un texte sur le travail d'édition des pièces de théâtre et une étude sur le Centre des auteurs dramatiques. Le cahier Création accueille une histoire vraie de Suzanne Myre, une suite poétique d'Hector Ruiz, et une lecture dessinée d'Alexandre Fontaine Rousseau et Xavier Cadieux.