En bord de Méditerranée, lorsque les vacances sont terminées, les
estivants désertent les plages et hors-saison, chacun tue le temps
comme il peut en attendant le mois de juillet. C'est au coeur de ce
quotidien où l'ennui n'est jamais loin que vivent Gabriel, surnommé
Cosmos car il semble venir d'une autre galaxie, et Luna, fille
populaire, redoutée et admirée sur les réseaux sociaux. Le jour où la
foudre s'abat sur l'antenne-relais de la station balnéaire :
Internet, téléphones et réseaux sociaux sont coupés et le blues
s'abat définitivement sur la petite bande à laquelle ils
appartiennent. Obligés de faire bouger les lignes qui régissaient
jusqu'ici la cour du collège, ils vont apprendre dans ces conditions
à réinventer leur quotidien 2.0. Un récit d'une grande justesse et
aux dialogues percutants sur l'adolescence, ou comment faire face à
l'autre, dans le jeu du paraître et le besoin de lien social.
Quand on est le fils d'un montreur d'ours, d'un Ursari comme on dit chez les Roms, on sait qu'on ne reste jamais bien longtemps au même endroit. Harcelés par la police, chassés par des habitants, Ciprian et sa famille ont fini par relâcher leur ours et sont partis vers une nouvelle vie à Paris où, paraît-il, il y a du travail et plein d'argent à gagner. Cependant leurs rêves se fracassent sur une réalité violente. À peine installés dans le bidonville, chacun se découvre un nouveau métier. Daddu, le montreur d'ours, devient ferrailleur, M'man et Vera sont mendiantes professionnelles, Dimetriu, le grand frère, est « emprunteur » de portefeuilles et Ciprian son apprenti. Un soir, Ciprian ne ramène rien de sa « journée de travail ». C'est qu'il a découvert le paradis, le jardin du « Lusquenbour » où il observe en cachette des joueurs de lézecheck. Le garçon ne connaît rien aux échecs mais s'aperçoit vite qu'il est capable de rejouer chaque partie dans sa tête. C'est le début d'une nouvelle vie pour le fils de l'Ursari.