Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Jean Cocteau a écrit : « Mettre sa nuit en plein jour, le mystère en pleine lumière. L´impudeur est notre héroïsme à nous et l´oeuvre d´un homme doit être assez forte pour qu´on puisse lever le rideau sur ses coulisses. » Le courage n´est pas seulement une affaire physique. Le courage moral est à mon avis plus difficile, plus important, plus nécessaire. Ce qui a existé a existé. Ce qui a eu lieu a eu lieu. Je préfère que ces lettres soient publiées et connues de mon vivant. Après ma mort elles pourraient l´être avec des commentaires qui ne seraient pas exacts. Ces lettres sont aussi l´histoire d´une époque, de 1938 à 1963, vingt-cinq ans, un quart de siècle, un tiers de la vie de Jean Cocteau. L´histoire d´une amitié que rien ne pouvait altérer, même pas le miroir. Le seul défaut que j´aie pu découvrir chez Jean Cocteau c´est qu´il me voyait paré de toutes les qualités que je n´avais pas.
Jean Marais
La création poétique est une ombre qui s'étend sur mes mains et m'empêche de voir mon écriture. Une ombre qui brouille ma pensée. Une ombre qui parfois impose le silence. Je suis en confiance avec cette inconnue malgré son secret inviolable. L'ombre poétique est une promesse, presque un acte de foi.
L'évidence est ce qui s'impose à nous comme une vérité sans qu'il soit besoin d'aucune preuve. le doute s'est envolé vers d'autres mots. L'auteur essaie d'insuffler l'évidence du verbe dans des mots inanimés, pour retrouver un sens à l'humanité de l'Homme, à sa relation avec le divin.
"Mots évanescents, phrases aériennes et légèreté des silences font de ces écrits une oeuvre particulièrement sensible. La poésie de Jean-François Cocteau laisse transparaître une observation picturale des sensations volatiles du quotidien, des états de l'âme et multiples visages de l'émotion. (...) Identifié dans le paysage littéraire comme poète quaker, il se distingue par la présence quasi constante de ses convictions dans ses écrits." (Marie Deborne)
Ce recueil continue à nous transporter dans un monde où la lumière se fait silence afin de nous éclairer de l'intérieur. Dans ce monde, le silence vaut musique, et la lecture de ces poèmes fait résonner en nous des harpes entre les mots. Dans ce monde, également, la partie blanche de la page vaut à la fois silence et inspiration.
Sorte d'état d'urgence de l'écrit... Ce recueil de textes courts flaire bon vent de liberté et d'instantanéité... On a la vague impression que l'auteur défriche gratuitement un champ envahi d'une végétation dure et revêche - sans doute l'âpreté du monde présent - Il défriche sans effort, animé d'une foi monacale. Imperturbable acteur de l'instant, il avance dans le champ et projette ses images tel le geste auguste de la semeuse. Il sait alors qu'elles vont s'abandonner librement dans le champ de notre imaginaire pour aller se poser comme à la "verticale".