Le dossier de ce numéro, dirigé par Michel Nareau et Jacques Pelletier, et comprenant des articles de Julien Desrochers, de Jimmy Thibeault, de Daniel Laforest, de François Ouellet et de Robert Dion, tente une première exploration collective de l'oeuvre foisonnante de Louis Hamelin. En plus de ces articles de fond, le dossier propose trois incontournables pour le chercheur en littérature contemporaine québécoise : un entretien avec l'auteur, un texte inédit et une bibliographie actualisée incluant tant l'oeuvre de Louis Hamelin que les articles qui en traitent. Aussi au sommaire de ce numéro, une étude de Louise-Hélène Filion sur la perception polémique de l'Autre dans Ça va aller de Catherine Mavrikakis et un essai de Jonathan Livernois à propos du livre de Jean Larose, Essais de littérature appliquée et de celui d'André Langevin, Cet étranger parmi nous.
Dans ce numéro de printemps, Catherine Voyer-Léger dresse le portrait posthume du poète et essayiste polémiste Robert Yergeau, figure multiple des littératures franco-canadienne et québécoise. La mémoire et l'héritage sont des thèmes récurrents dans la littérature, spécialement dans Mon père, ce truand de Deni Y. Béchard et Mémoire du feu d'Eduardo Galeano, deux parutions analysées par Patrick Bergeron et Michel Nareau respectivement. Le collaborateur Jean-Paul Beaumier découvre avec délectation le Journal d'un écrivain en pyjama de Dany Laferrière et Judy Quinn pénètre dans la Géométrie des ombres de Jean-Pierre Issenhuth.
Pour son numéro d'automne, Nuit blanche publie un dossier spécial soulignant les 30 ans de la disparition de Gabrielle Roy. Les collaborateurs Andrée Ferretti, Catherine Voyer-Léger et Laurent Laplante, pour ne nommer que ceux-ci, retracent le parcours de cette grande écrivaine à travers la relecture de son oeuvre et l'analyse des grands thèmes qui la sillonnent. Hors dossier, le poète Renaud Longchamps signe un texte émouvant en hommage à la tragédie de Lac-Mégantic, Patrick Bergeron nous invite à (re)découvrir l'oeuvre de Colette Peignot, dite Laure, et la section « Écrivains franco-canadiens » présente Dyane Léger, poétesse et artiste visuelle acadienne.
À mesure que la ville est accaparée par les intérêts immobiliers et que le territoire est grignoté par un étalement urbain hors de contrôle, le ciel, c'est l'idée toute simple à l'origine de ce dossier, disparaît. La ville se densifie. L'accès à la nature se complexifie. Nous sommes de plus en plus nombreux à vivre enclavés, privés de la possibilité même de contempler l'horizon, de laisser notre regard se perdre dans l'immensité. La disparition du ciel, c'est aussi l'effritement de notre rapport au mystère, à l'impalpable, voire au sacré. Quelles formes de spiritualité cultive-t-on aujourd'hui ? Notre vie intérieure, notre imaginaire, sont-ils aussi étroits que les espaces que nous habitons ? Nous nous sommes affranchis, et tant mieux, des dogmes imposés par la religion, mais il semble parfois que notre capacité à estimer la valeur de l'immatériel, de ce qui ne peut pas être saisi et quantifié, s'est émoussée.
Au printemps 2020, lorsque nous nous sommes tous, sans exception mais dans des conditions fort inégalitaires, retrouvés pris entre quatre murs, la disparition du ciel a soudain acquis un sens très concret, pressant, nous incitant à réévaluer nos manières de vivre et de concevoir le monde. La disparition du ciel désigne aussi, et peut-être même avant tout, ce blocage de notre horizon symbolique et politique. Nous avons apprécié la lenteur amenée par le confinement, et durant nos marches quotidiennes nous avons beaucoup regardé le ciel, presque un ciel de campagne tellement il était cristallin. L'air était bon, le silence était clair. Alors que la vie reprend son cours, n'oublions pas de lever les yeux au ciel, et demandons-nous comment y projeter, enfin, des rêves plus justes et plus porteurs.
Autour des composantes que sont l'espace, le corps et la filiation, le dossier de ce numéro de la revue Voix et images étudie l'oeuvre de Lise Tremblay pour confirmer sa pertinence et son originalité dans le paysage littéraire québécois actuel. Les tensions entre les trois pôles évoqués permettent de poser, entre autres, l'enjeu d'une violence larvée du cadre québécois qui n'est pas si fréquemment révélée. Même si Lise Tremblay publie peu, ses livres constituent des jalons dans une démarche concertée et cohérente pour mettre en forme des mémoires oubliées du Québec contemporain autour de protagonistes complexes à la conscience blessée, mais perçante. L'oeuvre de Lise Tremblay aborde à la fois des histoires intimes et collectives ; elle dépeint les espaces tant de la forêt, de la ville, que de la banlieue. Il apparaît dès lors plus que nécessaire de dresser un réel premier bilan de cette oeuvre phare de la littérature québécoise qui se déploie depuis près de 30 ans. (source : Voix et images)
Ce numéro de la revue Liberté est né à la fois d'un hasard et d'une évidence. Le hasard, d'abord : au plus creux du confinement de l'hiver 2021, deux collaborateurs ont proposé, coup sur coup et sans se consulter, des textes portant sur les conditions de vie et le traitement des personnes vieillissantes et en perte d'autonomie depuis le début de la pandémie. Ensuite, l'évidence : après l'hécatombe causée en CHSLD et dans les résidences privées par la COVID-19, il a semblé à l'équipe de la revue incontournable de réfléchir à la place des aîné.e.s dans notre société. Quel espace de parole et d'existence leur réserve-t-on ? Tentons-nous réellement de les inclure au dialogue entre les générations ? Pourquoi existe-t-il un pareil tabou entourant les inévitables effets du temps sur le corps ? Dans ce dossier, il s'agira d'interroger la violence d'une organisation sociale qui, pour fonctionner, a choisi d'exclure une partie de sa population. Qu'est-ce que ce triste constat révèle de notre société ? (source : Liberté)
Ce printemps, la revue Lettres québécoises se penche sur un sujet tumultueux, le milieu littéraire et l'argent. Qui en fait, qui n'en fait pas ? Comment sont réellement répartis les profits de la vente d'un ouvrage ? Vous pourrez lire des enquêtes sur la popularité des romans historiques et des maisons d'édition grand public, un retour sur la protestation des écrivains contre le travail gratuit, un récit sur le « travail » d'autrice, et une réponse à la question « est-ce que le temps, c'est de l'argent ? » Également au sommaire : moult critiques d'ouvrages en tout genre, en création : Annie Lafleur, Fanie Demeule et une lecture illustrée de Sara Hébert, ainsi qu'une liste de 40 autrices autochtones ou racisées à (re)lire en ligne, une discussion entre Mathieu Bélisle et Mélikah Abdelmoumen autour de l'écriture, du Québec et de la France et une lecture croisée de la série Paul (Michel Rabagliati) qui fête ses 20 ans.