Filtrer
Rayons
- Littérature
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
Éditeurs
- Editions L'Harmattan (63)
- Albin Michel (13)
- Les Belles Lettres éditions (13)
- Les éditions du Septentrion (9)
- Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX) (8)
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX) (7)
- Les Impliqués (4)
- CNRS Éditions (réédition numérique FeniXX) (3)
- Perrin (réédition numérique FeniXX) (3)
- SPM (3)
- La Librairie Vuibert (2)
- Vuibert (2)
- Bréal (1)
- Fayard (réédition numérique FeniXX) (1)
- FeniXX rédition numérique (Henri Lefebvre) (1)
- FeniXX réédition numérique (Deux mondes - Bartillat) (1)
- FeniXX réédition numérique (Éditions de la Nouvelle République) (1)
- Hachette (réédition numérique FeniXX) (1)
- Harmattan Italia (1)
- La Documentation française (1)
- La Louve (1)
- Le Manuscrit (1)
- Librinova (1)
- Presses de l'Université Laval (1)
- Presses des Mines (1)
- Sépia (1)
Accessibilité
-
Lorsque, le 24 août 1572, Charlotte Arbaleste se réveille vers 5 h 00 du matin et regarde à sa fenêtre, que voit-elle ? Les rues avoisinantes sont remplies de gens qui vont et viennent. Le massacre de la Saint-Barthélemy a en effet commencé depuis deux ou trois heures avec l'assassinat de l'Amiral de Coligny et la tuerie des capitaines huguenots présents dans la capitale. Sans doute s'étend-il déjà à la population protestante de la ville. Les Parisiens sont sortis de chez eux pour se faire les spectateurs-acteurs d'une immense tragédie, dont Denis Crouzet réévalue le nombre des victimes : au moins 4 000, peut-être plus. Il démontre que cette tragédie n'a été possible que parce que le « peuple » a pris part, tant activement que passivement, à une grande euphorie collective aspirant à réitérer le massacre biblique des adorateurs du Veau d'or. C'est toute une ville qui a tué ou laissé tuer les « hérétiques » dans le cours d'un atroce crime de masse que l'on peut rapprocher des grands pogroms de l'histoire passée. Comprendre comment le pouvoir royal, à contre-sens du rêve de paix civile qui l'animait, a pu être pris au piège d'un imaginaire eschatologique commandant à chaque « bon catholique » de prendre part à un grand massacre qui exprimait une intense foi en Dieu, tel est le projet de ce livre qui s'apparente à une enquête policière oeuvrant dans l'obscurité des jours et des nuits d'épouvante.
-
Les aventuriers de la mémoire perdue ; Léonard, Erasme, Michelet et les autres
Jean-christophe Saladin
- Les Belles Lettres éditions
- 20 Novembre 2020
- 9782251914824
Nos aventuriers sont les humanistes. Leur quête : retrouver la culture antique perdue. En restaurant sa mémoire, ils fondèrent - souvent au péril de leur vie - une civilisation de la libre pensée, la nôtre. Ils s'engagèrent dans tous les domaines de la vie sociale, depuis la peinture jusqu'aux droits des colonisés, en passant par le théâtre, l'astronomie et la religion. Nous avons beaucoup à apprendre d'eux, en un temps où la liberté d'expression est à nouveau menacée. Jean-Christophe Saladin raconte les aventures de ces hommes et de ces femmes de la Renaissance qui surent puiser dans les immenses richesses occultées du passé pour construire leur avenir.
-
La Renaissance orientale
Raymond Schwab
- Les Belles Lettres éditions
- Classiques favoris
- 6 Septembre 2024
- 9782251920290
Paru en 1950, le grand livre de Raymond Schwab (1884-1956) est une révolution qui valut la gloire à son auteur. Grand classique, La Renaissance orientale bouleversa la perception que le public se faisait des figures les plus célèbres de l'histoire contemporaine de la littérature et de la philosophie. Étrange affaire : célèbre dans le monde entier, l'ouvrage était introuvable en France. Avec élégance, rigueur et douce imperturbabilité, Schwab y montre tout ce que la pensée, la littérature, les sciences et les arts européens doivent a cette redécouverte obstinée des pensées orientales qui commença au XVIIIe siècle. La fascination exercée par l'Orient sur les sciences et les arts en Europe entre le XVIIIe siècle et la fin du XIXe, a dessiné en profondeur les perspectives panthéistes dans lesquelles notre civilisation a voulu définir sa modernité. Alors que la « première Renaissance » redécouvrait au XVIe siècle l'Antiquité gréco-romaine, cette « seconde Renaissance », aux XVIIIe et XIXe siècles, ouvre les structures mentales de l'Europe a l'Orient. Celui-ci est conçu à la fois comme son autre et comme son origine, puis transformé en quelque chose qui va devenir ce qu'est notre monde. C'est la manière dont les sources orientales ont pu donner lieu à une appropriation européenne qui intéresse l'auteur. Dès lors le matériau qu'il inspecte est considérable : citons pêle-mêle et parmi tant d'autres Lamartine, Hugo, Michelet, Baudelaire, Wagner, Goethe, Nietzsche, Shelley, Leconte de Lisle, Emerson, Flaubert Les sources du basculement de toute une civilisation dans la grande accélération moniste est la préoccupation majeure de ce livre. Celui-ci s'est imposé, au fil du temps, comme une éblouissante somme d'histoire des idées tout autant que, de l'aveu même des spécialistes, comme la plus magistrale histoire de l'orientalisme jamais écrite. Lors de sa traduction anglaise il y a quelques années, le Journal of Asian Studies écrivait ainsi de La Renaissance orientale qu'il s'agissait « d'une oeuvre extraordinaire », et que « la richesse des détails, la synthèse imaginative des matériaux, la présentation captivante y étaient inégalées en ce domaine ». Dans le New York Times, Bernard Lewis en personne concluait : « Le livre de Schwab apporte un magistral éclairage, enrichissant en profondeur notre compréhension de la tradition intellectuelle et de sa place dans l'évolution du monde occidental. » Voici ce chef-d'oeuvre à nouveau significativement disponible pour la première fois depuis sa parution. Une belle introduction de Thibaut Matrat fait portrait de l'auteur en sa vie et ses livres.
-
Versailles à la rencontre du Taj Mahal : Conversations éclairées sur l'Inde au temps du Roi-Soleil
Benjamain Van Blancke, Faith E. Beasley
- Les Belles Lettres éditions
- 6 Septembre 2024
- 9782251920313
Rares sont les visiteurs du château de Versailles ou les lecteurs de La Princesse de Clèves qui voient dans ces créations emblématiques du XVIIe siècle français une quelconque influence indienne. Pourtant ces oeuvres majeures du Grand Siècle, comme tant d'autres, sont nées dans un contexte intellectuel profondément marqué par une fascination pour l'Inde, et elles en portent la trace. En quête de cette passion oubliée, Faith E. Beasley réinterroge les textes des plus grands esprits de cette époque pour reconstituer les conversations qui se sont tenues dans les salons entre savants et mondains des deux sexes. Elle montre combien ces entretiens émanant des plus grands esprits de l'époque (François Bernier de retour d'un séjour de dix ans à la cour du Grand Moghol, Marguerite de La Sablière à la tête du plus savant des salons, Jean de La Fontaine, Madame de Sévigné, Bernard de Fontenelle, Madame de Lafayette...) révèlent l'engagement unique de la France envers l'Inde durant cette période. Cet ouvrage, résultat de vingt-cinq ans de recherches et de réflexion, met en évidence les nombreuses empreintes laissées par l'Inde sur la culture et les mentalités du XVIIe siècle français, qu'il s'agisse de littérature, de philosophie, de théologie, de pensée politique ou même de mode vestimentaire et d'architecture. Bien loin des représentations dominantes héritées d'un « orientalisme » du XIXe siècle imprégné de colonialisme, on y découvre une France très admirative de l'Inde, de ses savoir-faire, de ses richesses, de la pluralité de sa société et de la tolérance religieuse de ses souverains.
-
L'éminence grise : études de religion et de politique
Aldous Huxley
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût de l'Histoire
- 21 Octobre 2022
- 9782251918273
La vie du Père Joseph (1577-1638), surnommé par ses détracteurs « l'éminence grise du cardinal de Richelieu » dont il était ministre, est un saisissant paradoxe.
Le jour, ce chef de redoutables services spéciaux dirige les opérations sur le champ de bataille. Son exercice impitoyable du pouvoir réussit à prolonger les horreurs de la guerre de Trente Ans.
La nuit, ce fondateur d'un ordre de religieuses contemplatives prie ou compose des poèmes.
Pourquoi Aldous Huxley, le romancier de Contrepoint et du Meilleur des Mondes, s'est-il fait le biographe de ce prodigieux méconnu, mélange de Talleyrand et de saint Jean de la Croix ?
Parce que, dit-il, « la création d'un tel homme dépasserait le génie de n'importe quel artiste littéraire ». Certainement aussi parce que le Père Joseph, politicien mystique, s'est vu, le jour comme la nuit, en bâtisseur d'un monde meilleur... -
Vauban : l'inventeur de la France moderne
Dominique Le Brun
- Vuibert
- Hors collection
- 16 Août 2023
- 9782311150698
Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban (1633-1707), fait partie de cette poignée d'hommes qui, pendant le règne de Louis XIV, ont jeté les fondements de la France moderne.
Plus discret que Mazarin, Louvois ou Colbert, il ne nous en a pas moins laissé un héritage considérable. Les forteresses qu'il a bâties, de Belle-Île-en-Mer à Neuf-Brisach, parsèment encore nos frontières. Père de l'impôt sur le revenu, il fut également le premier à envisager un État laïque. Dans de nombreux domaines, cet observateur lucide et implacable fit oeuvre de visionnaire. Pourtant, l'histoire ne lui a pas donné une place à sa mesure.
En revenant sur les idées que Vauban a défendues, Dominique Le Brun raconte ici la vie fascinante de ce précurseur des Lumières qui préférait servir que plaire et auquel le roi faisait toute confiance.
De Versailles à ses terres du Morvan, en passant par les provinces les plus reculées, Vauban a tout vu de la société de son époque. Le suivre pas à pas permet de comprendre ce temps où les vents du changement commençaient à souffler sur une France à l'apogée de sa puissance. -
« Il avait le nom d'un navigateur, le visage d'un pirate, et je crois qu'il était un peu des deux.
Lapouge, ce nom respectable, quasi aristocratique, nous transportait au Siècle des Lumières où l'on se grisait d'explorer les confins, de reculer l'horizon, de découvrir de Nouveaux Mondes qui nous invitaient à questionner la « naturalité?» du nôtre et où, sans nul doute, Diderot aurait rédigé un Supplément au voyage de Lapouge. »
Éric-Emmanuel Schmitt
Quel roman que la vie des Koenigsmark ! Durant un grand siècle, de la guerre de Trente Ans, en 1618, à la bataille de Fontenoy, en 1745, ces soldats venus du Nord font le coup de feu sur toutes les scènes de la tragédie européenne. De Riga à Athènes, ces étincelants guerriers avancent la torche à la main, au service du roi de France ou de l'empereur germanique, du roi de Pologne ou de celui de Suède.
Le dernier guerrier de la lignée, le maréchal de Saxe, fils bâtard d'Aurore de Konigsmark et du roi de Pologne, Auguste le Fort, naît en Allemagne, se bat contre Louis XIV avant de sauver Louis XV, manque de devenir tsar, roi de Madagascar, prince de Courlande ou de Corse, aime des princesses et des chimères, des comédiennes et des paysannes. Ce maréchal romantique meurt dans le château de Chambord. On ne sait rien de sa mort. Le roman commence ... -
Les Médicis : splendeur et secrets d'une dynastie sans pareille
Alexandre Dumas, Claude Schopp
- Vuibert
- Vuibert Histoire
- 6 Février 2023
- 9782311150445
Ils ont donné deux reines à la France, deux papes à la Chrétienté... et Florence leur doit ses heures les plus glorieuses. Princes prodigieusement populaires, riches et puissants, grands mécènes, les Médicis ont durablement marqué leur temps.
Depuis l'avènement de Côme l'Ancien, le « Père de la patrie », au début du XVe siècle, jusqu'à l'extinction de la lignée avec la mort de Jean-Gaston en 1737, leur histoire n'est que révoltes, exils, assassinats, trahisons, jeux de pouvoirs et amours violentes...
Digne des meilleurs romans, elle inspire la verve de l'historien Dumas. Et l'histoire selon Dumas est une histoire où le sang coule, des complots se trament, des têtes tombent...
La troisième édition d'un ouvrage plebiscité par la critique
"Des destinées saturées de sang et de sexe, au nom de Dieu, du pouvoir ou de l'art... De quoi chatouiller la plume docte et bondissante de l'auteur des Mousquetaires. Un livre à offrir à tous les passionnés d'histoire, d'ingénieuses manoeuvres politiques, d'art et de ragots !" - (Le Point)
"Cette chronique des Médicis et de leur influence sur les arts prend la forme d'une fresque que Dumas, guide intarissable, nous fait visiter au pas de course. Le lecteur et étourdi et ravi. Une belle redécouverte." - (L'Obs)
"L'ouvrage le plus intelligent et le plus vif jamais écrit sur cette famille." - (Dominique Fernandez, Académicien) -
Réflexions sur la Révolution de France
Edmund Burke
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût des idées
- 14 Octobre 2016
- 9782251902111
Peu de livres ont eu une importance historique aussi grande, et une postérité aussi variée, que ces « Réflexions », présentées ici dans une traduction nouvelle. OEuvre de circonstance, elle est très vite au centre des polémiques de l'époque révolutionnaire et, au-delà, elle inspire toutes les grandes critiques de la philosophie du XVIIe siècle : du conservatisme anglais au romantisme allemand et au traditionalisme des contre-révolutionnaires français.
Libéral anglais, que tout semblait disposer à accueillir favorablement la Révolution, Burke, dès novembre 1790, prévoit, comme des conséquences inéluctables, la déposition du roi sinon son exécution, et la dictature militaire. La Terreur et la guerre ne feront que confirmer ses premières analyses, comme le montrent, avec une superbe éloquence, les textes qu'il consacra ensuite, jusqu'à sa mort en 1797, aux événements de France, et dont un choix abondant complète la présente édition.
Traduction de Pierre Andler ; présentation de Philippe Raynaud ; annotation d'Alfred Fierro et de Georges Liébert.
Edmund Burke (1729-1797), homme politique et philosophe anglais d'origine irlandaise, a longtemps été député à la Chambre des Communes comme membre du parti whig. Il est resté célèbre pour le soutien qu'il a apporté aux colonies d'Amérique du Nord lors de leur lutte pour l'indépendance, ainsi que pour sa ferme opposition à la Révolution française qui fit de lui l'un des chefs de file de la faction conservatrice au sein de son parti. -
Moi, Louis Gaufridy, ayant soufflé plus de mille femmes : une confession de sorcier au XVIIe siècle
Thibaut Maus de Rolley
- Les Belles Lettres éditions
- 8 Septembre 2023
- 9782251919058
Le 30 avril 1611, un curé marseillais, Louis Gaufridy, est brûlé vif à Aix au terme d'un procès instruit par le parlement de Provence. Il est reconnu coupable d'avoir causé la possession diabolique de plusieurs religieuses d'Aix, ainsi que d'avoir initié à la sorcellerie l'une d'entre elles, la jeune Madeleine de Demandolx. Thibaut Maus de Rolley propose une nouvelle lecture de cet événement judiciaire majeur du début du règne de Louis XIII. L'enquête s'articule autour des aveux livrés par Gaufridy à la justice, dans lesquels le prêtre raconte sa vie de sorcier, décrit les messes noires célébrées au sabbat et révèle avoir reçu du diable le pouvoir de rendre les femmes folles de désir en leur soufflant au visage. Moi, Louis Gaufridy examine comment cette « confession » s'est forgée au cours du procès, avec en point de mire une question cruciale : lorsqu'ils passaient aux aveux, les hommes et les femmes accusés de sorcellerie n'étaient-ils que les récitants passifs des fantasmes des juges, ou prenaient-ils part à l'invention de ces histoires diaboliques ? Est-il possible d'entendre leur voix propre dans les dépositions consignées par les greffiers ? À l'aide de documents inédits, ce livre novateur montre aussi comment cette fiction élaborée dans l'enceinte du tribunal s'est ensuite largement diffusée par l'imprimé, pour donner lieu à des réécritures qui éclairent d'un nouveau jour l'histoire de la littérature du crime, tout en nous permettant de mieux comprendre comment un procès de sorcellerie était reçu par ses contemporains immédiats, au plus fort de la chasse aux sorcières en Europe.
-
Race et histoire dans les sociétés occidentales (XVe-XVIIIe siècle)
Jean-frédéric Schaub, Silvia Sebastiani
- Albin Michel
- 6 Octobre 2021
- 9782226375933
Ce livre présente les processus de racialisation qui ont ponctué la transformation de l'Europe et de ses colonies de la fin du Moyen Âge à l'âge des révolutions. Cette histoire éclaire l'évolution des sociétés, des institutions, des cultures et des théories. Elle décrit la volonté de catégoriser les individus et les groupes, de les enclore dans des identités présentées comme intangibles, de discriminer les collectifs dominés, voire d'organiser l'oppression à grand échelle contre des populations définies par leur race. La racialisation procède par naturalisation des rapports sociaux et des caractères physiques et moraux qui se transmettent de génération en génération, à travers la procréation. Elle repose sur une contradiction : le racisme affirme que les gens sont prisonniers de leur race et s'emploie néanmoins à gérer la transformation des races. Quatre coups de projecteur permettent de rendre compte de cette histoire : la noblesse de naissance face à l'anoblissement, la nature juive ou musulmane qui persiste dans le sang des convertis, l'origine ineffaçable des métis dans l'Amérique coloniale, la déshumanisation des Africains par la traite esclavagiste. Ces phénomènes sont les expériences séculaires sur lesquelles les auteurs des Lumières se sont fondés pour classer l'humanité en races. Ils hiérarchisent les groupes humains mais proclament aussi l'universalité des droits de l'homme. Le siècle des philosophes peut alors se lire comme le fruit d'une histoire passée, autant que comme le fondement d'une histoire inachevée, la nôtre.
-
Jean-Baptite Vico : la carrière d'un homme de lettres dans la Naples de lumières
Raffaele Ruggiero
- Les Belles Lettres éditions
- Les Belles Lettres / essais
- 13 Janvier 2023
- 9782251918532
Suivre « pas à pas » et « avec franchise » toute la série de ses études : c'est précisément ce que Vico (1668-1744) se proposait de faire dans son autobiographie Vie de Giambattista Vico écrite par lui-même, parue en 1728.
Mais, parce que placée dans la perspective de la polémique contre la diffusion du cartésianisme à Naples, cette reconstruction a posteriori eut pour effet de léguer une image du penseur toute orientée vers un but : la conception de la Science nouvelle.
Rompant avec cette artificielle perspective, Raffaele Ruggiero raconte une autre histoire de Vico. Il rend leur pleine autonomie à toutes les expériences intellectuelles du savant penseur : sa formation, ses études juridiques, son engagement littéraire, son invention d'une nouvelle rhétorique de la science. Il révèle la multiplicité des inspirations culturelles qui ont façonné sa physionomie unique de philosophe et d'écrivain, et l'articulation complexe de ses intérêts scientifiques destinés à remodeler l'encyclopédie des savoirs à l'aube de la modernité.
Convoquant toutes ses oeuvres, le replaçant dans son contexte, celui d'un protagoniste de la République des Lettres à l'époque des Lumières, Raffaele Ruggiero expose le rapport ambigu et passionnant de Vico à ses sources et à ses fantômes polémiques. -
100 fiches d'histoire moderne
Stéphane Durand, Eric Wenzel
- Bréal
- Les 100 fiches de Bréal
- 11 Août 2023
- 9782749553191
De la Renaissance aux révolutions, ce livre croise une approche thématique avec une approche géographique pour mettre en valeur les mouvements d’ensemble tout en observant leur développement dans les creusets nationaux.
Cet ouvrage, structuré en fiches de 2 ou 4 pages, propose une synthèse simple et précise qui fournit au lecteur des repères, des clés de lecture, des pistes de réflexion pour envisager l’ensemble des évolutions du monde durant cette période.
Un volume utile aux étudiants, aux enseignants et à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire. -
Le principe de plaisir : esthétique, savoirs et politique dans la Florence des Médicis (XVI-XVII siècles)
Déborah Blocker
- Les Belles Lettres éditions
- Les Belles Lettres / essais
- 8 Avril 2022
- 9782251917597
Ce livre raconte plusieurs histoires en une. D'une part, celle d'une des académies les plus originales et les plus productives de la fin de la Renaissance florentine, l'académie des Alterati (1569-ca. 1630). D'autre part, celle d'un groupe social restreint, constitué de quelques dizaines de jeunes patriciens florentins que le pouvoir médicéen ne voyait pas d'un bon oeil parce que leurs ancêtres avaient lutté pour maintenir la République oligarchique. Ces jeunes nobles firent de leur académie un lieu où occuper leurs loisirs et partager leurs plaisirs - artistiques et autres -, mais aussi un collectif où travailler ensemble à leur intégration dans la société de cour médicéenne.
En troisième lieu, ce livre raconte l'histoire d'un corpus de documents, aujourd'hui dispersé, mais qui constituait jadis le fondement de toutes les activités des « Altérés ». Ces milliers de folios de documents, pour l'essentiel restés à jamais manuscrits - et très largement inexplorés - contiennent des discours académiques, des lettres, des registres d'activité, des dialogues, des poèmes collectivement corrigés, etc. Leur analyse permet de suivre au jour le jour les activités des Alterati pendant près de six décennies, et d'examiner, à travers la forme matérielle que prirent leurs travaux, comment émergèrent en leur sein, au fil de leurs débats, des horizons intellectuels collectifs.
Par l'entrelacement constant de ces trois histoires, ce livre en raconte enfin une quatrième : celle des actions, activités et discours qui, au sein de l'académie des Alterati, ont participé à la constitution de l'esthétique en savoir (et en savoir-faire) d'un type nouveau. À travers le cas des Alterati, ce livre pose ainsi la question de la formalisation des savoirs et pratiques esthétiques qui sont aujourd'hui les nôtres - et celle des liens entre leur émergence et la montée en puissance de l'autoritarisme politique moderne, au sein des aristocraties européennes de la première modernité. -
Décapitées ; trois femmes dans l'Italie de la Renaissance
Elisabeth Crouzet-pavan, Jean-claude Maire vigueur
- Albin Michel
- 3 Avril 2018
- 9782226430144
Entre 1391 et 1425, trois femmes sont décapitées sur ordre de leurs maris. Épouses de trois des plus grands seigneurs de l'Italie de la Renaissance - Mantoue, Milan, Ferrare -, Agnese Visconti, Beatrice de Tende et Parisina Malatesta sont exécutées pour cause d'adultère. Pourtant, aucune femme infidèle ne subissait alors un tel châtiment et, autre étrangeté, loin de dissimuler ces mises à mort, les trois seigneurs les rendent au contraire publiques. Il y a là une énigme historique qu'Élisabeth Crouzet-Pavan et Jean-Claude Maire Vigueur entendent bien élucider. Ces trois femmes ont certes trahi les liens du mariage, mais elles sont surtout coupables d'avoir tenté de prendre une part active aux grandes innovations politiques et culturelles de leur temps. Elles sont châtiées pour avoir voulu transgresser le statut traditionnellement effacé de « l'épouse du seigneur. En les faisant périr, leurs maris réaffirment symboliquement leur pouvoir de princes.Cette enquête passionnante sur les moeurs, les pratiques culturelles et l'autorité des seigneuries florissantes de la Renaissance italienne est aussi une contribution importante à l'histoire des femmes. C'est l'Italie de la première Renaissance, l'Italie des violences des hommes, mais aussi de l'humanisme naissant et de la passion pour les arts, qui est au coeur de ces trois tragédies féminines.
-
Le trompeur trompé : représentations littéraires des charlatans à la Renaissance
Matteo Leta
- Les Belles Lettres éditions
- Les Belles Lettres / essais
- 3 Mars 2023
- 9782251918662
Les charlatans sont, sans aucun doute, l'une des figures les plus populaires et intéressantes de la Renaissance. Matteo Leta en offre un portrait : aspect physique, langage, lieux qu'ils fréquentent, marchandises qu'ils colportent et victimes qu'ils trompent. Grâce à une rigoureuse analyse des sources littéraires italiennes et françaises, en particulier comédies et nouvelles, il montre toute la porosité des charlatans, dont l'imaginaire s'imbrique à celui des valets à tout faire, des magiciens bonimenteurs et des sorcières entremetteuses qui peuplent la littérature de l'époque. Leurs prouesses et fantasmagories verbales sont évoquées pour cacher d'invraisemblables ruses magiques et médicales ou pour en faire des contrepoints satyriques du pédantisme académique. Trompeurs (parfois) trompés, les charlatans se révèlent également des orateurs chevronnés, comédiens experts et guérisseurs capables de véritables prodiges. Ainsi, ce n'est pas un hasard si plusieurs écrivains ont recours à l'imaginaire charlatanesque pour raviver des polémiques (littéraires, religieuses, ou politiques), ou pour décrire des aspects particuliers de l'altérité ethnique. Trois éminents spécialistes de la Renaissance - Jean Céard, Denis Crouzet et Frank Lestringant - enrichissent ce volume de leurs précieuses introductions.
-
Le Grand Hazier ; trois siècles d'histoire à la Réunion (histoire et généalogie du XXVIIe siècle à nos jours)
Rossignol Claude
- Editions L'Harmattan
- 7 Juin 2021
- 9782336932088
Témoin de l'évolution humaine et culturelle de La Réunion, Le Domaine du Grand Hazier a parcouru les siècles au travers d'une histoire riche et variée, de ses nombreux propriétaires et de la diversi¬fication de ses cultures que ses habitants ont su adapter au gré des époques, de la demande et de l'économie locale. De Jean Julien à la famille Chassagne, de la dynastie Panon aux familles Caradec et Nas de Tourris, de nombreuses ¬ figures emblématiques du peuplement de La Réunion ont su exploiter ce grand domaine pour lui donner ses lettres de noblesse que l'on connait aujourd'hui. Cette habitation créole ne serait rien si on omettait de citer les très nombreux esclaves et engagés qui ont participé à leur façon à cette réussite.
-
Le XVIe siècle est un héros : Michelet, inventeur de la Renaissance
Denis Crouzet
- Albin Michel
- 3 Novembre 2021
- 9782226464071
Succédant à la « tyrannie » du Moyen Âge et précédant un XVIIe siècle de régression, le XVIe siècle fait figure de véritable balise pour l'historiographie française, faisant naître de nouvelles façons de penser et d'écrire l'histoire.
Pour l'expliquer, Denis Crouzet montre que la Renaissance fut, dans la gestation de l'écriture de l'historien Jules Michelet qui, le premier, lui donna ses lettres de noblesse, un vecteur d'une « modernité » promouvant des idées de liberté et de fraternité face aux atrocités et aux violences confessionnelles. C'est-à-dire que le XVIe siècle, cette époque où les hommes, n'acceptant plus leur monde, ont entrepris de le refonder, et où est apparu un héros constitutif d'une mythologie républicaine, le peuple, eut pour Michelet un sens moral et politique qui le dépassait.
Face à l'échec de la Révolution et des révolutions du XIXe siècle dont il est le contemporain, la Renaissance devient un bouclier opposé au pessimisme d'une humanité en perte d'héroïsme, qui permet non seulement à Michelet de conjurer par son écriture une part d'obscurité qui l'habiterait - la mort de son frère qui aurait ferait de lui un enfant de remplacement -, mais aussi d'affirmer que, malgré les peurs qui hantent le passé des hommes, les forces de vie et de liberté demeurent latentes et prêtes à être réactivées. Dès lors, l'historien peut écrire qu'un avenir positif attend les hommes et l'histoire devient une pédagogie éthique de l'espérance. -
La justice à L'île Bourbon : l'instauration d'une justice métropolitaine, la réalité d'une justice créole et créolisée (1815-1848)
Olivier Chopin
- Editions L'Harmattan
- 25 Juillet 2024
- 9782336469355
En avril 1815, après cinq années d'occupation anglaise, l'île Bourbon (aujourd'hui La Réunion) redevient une colonie française. La France de la Restauration monarchique doit alors mettre en place de nouvelles instances de gouvernance et de justice, mais surtout composer avec les créoles, installés depuis plusieurs générations, souvent plus attachés à leurs intérêts économiques qu'à la métropole lointaine.
Pour soustraire l'île à ces influences locales, le pouvoir royal réforme l'organisation de la justice coloniale à plusieurs reprises sous les règnes de Louis XVIII, Charles X et Louis-Philippe. Il encadre ainsi la vie des magistrats, dont il observe que, sitôt sur place, par le mariage ou par l'acquisition d'une propriété et d'esclaves, ils se créolisent et s'autonomisent.
La justice coloniale devait-elle être déléguée aux créoles, au fait de la culture et des particularismes locaux, et notamment aux plus influents d'entre eux, ou devait-elle au contraire être confiée à des magistrats métropolitains, étrangers à la société créole esclavagiste et plus indépendants ?
C'est à cette question que répond ce livre en retraçant l'histoire de la justice à l'île Bourbon de 1815 à 1848 et le long combat contre l'esclavagisme. -
Momus ou le prince ; fable politique
Leon battista Alberti
- Les Belles Lettres éditions
- 16 Janvier 2017
- 9782251902838
Traduite par Claude Laurens avec une courte préface de Pierre Laurens, la fable politique qu'on va lire dans cette nouvelle issue, remaniée pour adhérer à l'édition la plus récente du texte latin, est à ranger dans la bibliothèque aux côtés des chefs-d'oeuvre de Swift, de Voltaire et de George Orwell.
Momus, personnage de la mythologie, mis en scène par Lucien comme le dieu de la critique, devient, entre les mains d'Alberti, qui fait de lui par deux fois une victime injustement persécutée, le premier immoraliste de la littérature moderne. L'exil parmi les hommes aiguise son esprit caustique, le malheur lui enseigne à masquer son caractère, au point que le dieu du franc-parler devient, au rebours de sa nature, le virtuose, mieux : le théoricien de la simulation et de la dissimulation, tel un ingénieux Ulysse égaré dans les cours. Mais surtout, à travers les mésaventures qui le ballottent du ciel à la terre, de la société humaine au parlement de l'univers, il est à chaque instant et partout, comme plus tard le Neveu de Rameau, le génie de la provocation, le grain de levain qui démasque les faiblesses et les hypocrisies, bouscule les idées reçues, désacralise les puissances établies.
Mêlant systématiquement le rire au sérieux, irrigués continuellement par la veine imaginative, portés par une phrase d'une incroyable agilité, les épisodes se succèdent dans un rythme effréné, alternant paradoxes éblouissants, pages d'un comique bouffon et osé autant que profond et inventions poétiques. Un régal.
Architecte, peintre (et auteur des deux premiers traités modernes d'architecture et de peinture), ingénieur, humaniste, moraliste, écrivain, Alberti (1404-1472) fut, avant Léonard de Vinci, le premier exemple de l'homme « universel », génial et inclassable. -
Esclavage et filiation à l'Ile de la Réunion : une transmission en contrebande
Guilmee Techer
- Sépia
- 10 Juin 2022
- 9791033405283
Cet ouvrage, enraciné dans le contexte de la société réunionnaise, met en oeuvre une approche psychanalytique à partir du « démounaz », en s'appuyant sur la profondeur historique de l'esclavage. Des hommes, des femmes et des enfants ont été réduits à l'état de chose, d'objet, par la voie d'une vaste entreprise de démolition du sujet qui visait à effacer leurs histoires, leur nom et leur condition même d'être humain. Pour s'extraire des multiples formes de destruction, de réification, ils ont alors déployé des stratégies inédites : musique, danse, ruse, rites cultuels, marronnage, etc. Cette rébellion de l'être constitue le socle d'une créativité qui leur a permis de réinventer le lien social, selon des modalités singulières et originales.
-
Maîtres et secrétaires (XVIe - XVIIIe siècles) ; l'exercice du pouvoir dans la France d'Ancien Régime
Nicolas Schapira
- Albin Michel
- 23 Septembre 2020
- 9782226456298
Secrétaire, secrétariat : une figure aujourd'hui omniprésente, une présence qui va de soi. Il fut un temps où le secrétaire était un domestique, un intime, gardien des secrets et des affaires privées de son maître.L'enquête de Nicolas Schapira met en lumière l'apparition de ce couple, où l'un décide tandis que l'autre conseille, écrit, et tient mémoire. C'est entre Renaissance et âge des Lumières, au moment où le papier devient le support de toute décision, que paraît ce personnage nouveau, pouvant être simple scribe comme conseiller des princes, reconnu pour son expertise. Quelle que soit sa condition, le secrétaire est une silhouette de l'ombre : des traités sont écrits pour louer son action et ses compétences, mais les contemporains dénoncent son influence excessive et son ubiquité.Associant les méthodes de l'histoire et des sciences sociales, ce livre raconte l'ascension d'un groupe qui ne s'identifiait ni à un métier ni à un statut, mais dont le pouvoir s'accrut à mesure que l'État se construisait sous l'Ancien Régime et qu'il pénétrait progressivement toutes les strates de l'administration, jusqu'à nos jours.
Agrégé et docteur en histoire, Nicolas Schapira est professeur d'histoire moderne à l'Université Paris Ouest Nanterre. Il est l'auteur, notamment, de Un professionnel des lettres au XVIIe siècle. Valentin Conrart : une histoire sociale, Champ Vallon, 2003 ; et (en collaboration) de Histoire Littérature Témoignage. Écrire les malheurs du temps, Gallimard, 2009. -
Je suis né libre : Portraits de l'esclave Furcy et de la société coloniale de Bourbon au XIXe siècle
Gilles Gérard, Martine Grimaud
- Editions L'Harmattan
- 8 Juin 2023
- 9782140349898
Le refus de l'esclavage est à la base de la véritable histoire de l'esclave Furcy, fils d'une Indienne. Il consacrera une grande partie de sa vie à lutter, de 1817 à 1845, contre le système colonial par la voie d'un combat juridique : 7 procès en 28 ans, tant à Bourbon qu'à Paris, afin de faire reconnaître son état d'ingénu, c'est-à-dire de personne née Libre, ce qu'il obtiendra de la cour royale de Paris en 1843. Une histoire complexe mettant en lumière le fonctionnement de la société coloniale esclavagiste décrite grâce à des portraits des différents acteurs politiques, économiques et judiciaires. Devenu Furcy Madeleine à son affranchissement, cet homme apparaît dans toute sa complexité et ses contradictions, en particulier en achetant à son tour des esclaves. Il symbolise une lutte individuelle pour la reconnaissance de l'humanité des esclaves. Et il vaincra.
-
Histoire de la colonisation française
Xavier Yacono
- Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX)
- Que sais-je ?
- 17 Décembre 2015
- 9782130669012
En quatre siècles la France a contrôlé, plus ou moins complètement, un territoire équivalent à l'ex-URSS. Tout commence avec François Ier, qui a ouvert à la France l'Océan, jusqu'alors réservé aux seuls Portugal et Espagne depuis la bulle Inter coetera d'Alexandre VI qui partageait les terres à découvrir (1493). 1533 pourrait alors être la date de naissance de la grande aventure coloniale française que nous retrace ici Xavier Yacono.