Repères et clés pour décrypter l'actualité
Ni tout à fait en Europe ni tout à fait en Asie, la Russie interroge : quelle est sa stratégie politique ? Quels développements économiques envisage-t-elle ? Comment se positionne-t-elle face aux États-Unis et face à cette nouvelle grande puissance qu'est la Chine ? Ces questions traversent l'histoire contemporaine et resurgissent au fil de l'actualité. Des clichés à la réalité, cet ouvrage nous parle de lieux, de faits et de chiffres pour nous aider à y voir plus clair. Spécialiste incontesté, l'auteur propose 40 fiches documentées pour cerner les enjeux et les défis de la région. L'ensemble est illustré de cartes, graphiques et tableaux.
"Jean de Gliniasty dénoue l'énigme russe et porte un éclairage édifiant sur des réalités loin d'être monolithiques"
Pascal Boniface
Le témoignage, personnel et accessible, d'un scientifique rigoureux et observateur privilégié des recherches et négociations autour du changement climatique : Jean-Pascal van Ypersele, Vice-président du GIEC de septembre 2008 à octobre 2015.
Jean-Pascal van Ypersele est l'un des acteurs clefs du Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat (GIEC). Depuis vingt années, il participe à toutes ses réunions et collabore à la rédaction de ses rapports, très attendus par la communauté internationale. Depuis le "sommet de la Terre" à Rio (1992), il a également été de toutes les grandes conférences sur le climat organisées par les Nations unies.
Pour la première fois, cet homme aux engagements multiples se livre dans un ouvrage destiné tant au grand public "curieux du climat" qu'aux acteurs des grands rendez-vous environnementaux de la planète.
Avec des mots simples mais empreints de la plus grande rigueur scientifique, il explique les grandes mutations climatiques de notre époque et plaide résolument en faveur du développement durable et du renforcement de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
Mené sous la forme d'un entretien à bâtons rompus avec Thierry Libaert, ce témoignage exceptionnel est émaillé d'anecdotes personnelles inédites sur les coulisses des grandes réunions où se jouent les questions climatiques.
Rédigé avec le concours de Philippe Lamotte, qui signe également le portrait de Jean-Pascal van Ypersele, il apporte un éclairage nouveau sur des enjeux qui, de près ou de loin, concernent chaque habitant de la planète.
Six ans après la création d'une grande Région Bourgogne-France-Comté, une question se pose : la fusion, ça a servi à quoi ? Le grand écart s'accroît entre la désertification des campagnes et une métropolisation invasive qui confisque les pouvoirs et transcende les limites régionales. On peut s'interroger sur la volonté de l'Etat de favoriser une authentique décentralisation. Cette région est à la fois l'une des plus rurales et la plus industrielle de France. La part des personnes âgées y est la plus élevée du pays. Attachés à leur province d'origine, dans quel espace se situent les Francs-Comtois ? En quête d'identité, ils ont du mal à se fédérer autour de Dijon, leur capitale régionale devenue l'une des 22 métropoles françaises. La tension Besançon/Dijon atteint un paroxysme.
Le logement est devenu une problématique centrale au Pays Basque, aussi bien pour ses élus que pour ses habitants. S'agissant d'un territoire attractif, de par son identité propre, sa qualité de vie et son dynamisme économique, la population du Pays Basque a augmenté de 9,6% durant la dernière décennie, ce qui, associé à l'importance des résidences secondaires et à l'essor de la location saisonnière, ne manque pas de provoquer des tensions sur les marchés foncier et immobilier locaux.
Dans pareil contexte, ce livre s'efforce de rendre compte de la politique du logement élaborée puis mise en oeuvre au Pays Basque au cours des dernières années. Cette politique publique s'inscrit dans une histoire et un cadre législatif donnés ayant permis de se doter de programmes et d'instruments adaptés, bien qu'insuffisants, pour tenter de réguler ces marchés dans un territoire traversé par d'importantes transformations et devant affronter des défis de taille.
L'Afrique fut durablement considérée comme un continent enfoui dans sa ruralité. Les historiens de l'Afrique ont assez peu écrit sur les villes, surtout anciennes (précoloniales), ils ont laissé ce champ à quelques anthropologues et, à partir de l'époque coloniale, aux géographes. Il ne s'agit pas, ici, de « réhabiliter » purement et simplement une Afrique urbaine oubliée : le continent subsaharien fut, en très grande majorité, peuplé de paysans, à plus de 95, sinon 99 %. Mais, pour peu nombreuses et minoritaires qu'elles furent, les villes n'en ont pas moins été présentes, comme ailleurs, tout au long de son histoire. Qui plus est, elles ont joué - elles continuent de jouer - un rôle essentiel de creuset et de diffuseur culturel, d'accélérateur des mutations sociales et politiques. Elles ont, à leur façon, exercé une influence sans commune mesure avec leurs dimensions apparentes.
Depuis une quinzaine d'années, des politiques cyclables se mettent en place dans de nombreuses villes françaises, mais également les départements et les régions, avec des fortunes très diverses d'un territoire à l'autre. Au travers de ces chroniques, l'auteur brosse un panorama de la situation actuelle du vélo en France, avec quelques incursions éclairantes à l'étranger et des plongées édifiantes dans l'histoire des débuts de la bicyclette.
Par la suite d'une uniformisation des comportements démographiques dans le Nord et dans les Suds, la population mondiale devrait se stabiliser autour de 10 milliards d'habitants vers 2100. L'auteur tente d'évaluer le coût environnemental de cette pression et définit les tendances des transformations socio-économiques et des bouleversements humains qui accompagneront cette ultime poussée. Aujourd'hui le Nord et les Suds sont coresponsables du destin du monde, aucun ne peut prétendre à l'innocence.
Kinshasa est une ville fascinante, d'un dynamisme extraordinaire. Sa population, de l'ordre de 25000 habitants en 1920, est en 2012 de l'ordre de 10 millions. Elle atteindra 25 millions d'habitants à l'horizon 2030. Ce texte, enrichi de photos en couleur, évoque les multiples facettes de la vie de Kinshasa : son histoire, son organisation, ses autorités, ses orchestres, ses équipes de sport et la multiplicité de ses Eglises. L'ouvrage est constitué de 24 chapitres consacrés aux 24 communes de la capitale, illustrés d'une carte des quartiers pour chaque commune.
Publiés en 1703, les Mémoires de l'Amérique septentrionale de Lahontan s'inscrivent dans la tradition de l'histoire morale et naturelle, genre qui veut représenter la géographie, l'histoire, la flore et la faune en même temps que les moeurs et coutumes d'une large région. Ils constituent aussi une critique très vive des orthodoxies européennes de l'époque dans les domaines religieux, philosophique, ethnographique, politique et social. Lahontan redonne vie non pas au Bon Sauvage, mais au Sauvage « éclairé », au Sauvage philosophe dont la connaissance du monde amérindien lui permet de mieux critiquer la civilisation occidentale.
Cet ouvrage est le premier à étudier un grand système coutumier d'irrigation en France d'un point de vue ethnologique et historique. Présents sur environ 50 communes des vallées de Maurienne et de Tarentaise, les canaux d'arrosage de Vanoise délivraient leur eau aux prairies et prés de fauche, formant un intense maillage de conduites en vue d'augmenter la production fourragère nécessaire à l'hivernage des bêtes. Cette étude se focalise sur la théorie des ressources communes et met en regard pratiques de Vanoise et autres formes d'irrigation adoptées dans les Alpes du nord et au-delà.
Ce manuel présente les formes de relief et de modelé de la Russie et les phénomènes qui les façonnent. L'étude des grandes structures précède celle d'échelle moyenne. Elle se poursuit par l'évolution des versants et les grands agents de transport et se termine par une focale sur le domaine pergélisol. Cette géomorphologie culturelle linguistique et régionale ne néglige pas les contraintes d'aménagement du territoire ni la mise en valeur du patrimoine paysager.
Grâce à sa position géostratégique et en raison de son histoire, le Royaume de Bahreïn jouit d'une grande importance dans la région, faisant de lui un pays ouvert sur le monde. Doté d'institutions politiques et constitutionnelles modernes, cet état se donne pour objectifs la prospérité économique, le développement humain, la cohésion nationale et la place du royaume dans l'échiquier régional et international. Le Bahreïn et ses partenaires du Golfe attachent une grande importance à la coopération pour faire face aux menaces qui pèsent sur leurs pays : ingérence de l'Iran, activisme sectaire, terrorisme et menaces contre la sécurité.
Le concept de décentralisation a perdu toute crédibilité, usé et dénaturé par l'usage qu'en ont fait les politiques à tous les niveaux. Ils cherchent à nous faire croire que la décentralisation est en marche, alors qu'elle est dans une impasse. L'auteur dénonce cette comédie appelée décentralisation qui, depuis des décennies, met en scène des élus prisonniers volontaires d'un système centralisé. Une décentralisation véritable exige la remise en cause radicale de l'organisation du territoire et un nouveau partage des rôles, des fonctions et des moyens entre Paris et les Régions. C'est dans un front uni des Régions et des collectivités territoriales que peut s'engager le combat contre Paris et l'Etat central, pour sortir du centralisme qui conditionne actuellement toute l'organisation du territoire et le fonctionnement des institutions du pays. L'auteur propose de réunir dansun programme commun les revendications décentralisatrices venant de diverses tendances politiques et de faire de la décentralisation un projet mobilisateur pour les citoyens, au coeur des débats et des enjeux électoraux à venir.
Ce livre est le troisième volet d'une trilogie géopolitique ayant auparavant traité de la question des murs de séparation et de la situation des ponts-frontière.
Il raconte l'histoire de ces territoires en discontinuité géographique par rapport à leur État d'appartenance, de ces enclaves en pays étranger, et de leurs habitants souvent oubliés de leurs concitoyens éloignés. Il raconte ces bizarreries géographiques, fruits d'accidents de l'histoire, ces « entre-deux » géopolitiques, à travers un travail de terrain inédit qui permet à l'auteur de revisiter la théorie des enclaves à travers des critères géopolitiques précis. Ces enclaves, territoires attachants, représentent toutes, à des degrés divers, des territoires emprunts de symboles, d'héritage historique, de gains économiques ou d'atouts stratégiques, des territoires aux influences multiples. Ils incarnent ainsi l'hybridité et la complexité de notre monde.
Chacune perchée aux confins de l'Eurasie, la Corée et la France ne semblent partager qu'un hinterland qui les éloigne, qu'une histoire qui, cantonnée à leurs relations diplomatiques (depuis 1886), les oppose. Pour sortir de cette impasse, ce livre établit les modalités d'un dialogue de la première modernité entre néoconfucianisme et Renaissance à partir des cartes de Yi Hoe (1354-1409) et d'Oronce Fine (1494-1555), deux cartographes au service de leur roi. À la lumière du contexte géopolitique et des concepts qui inspirèrent les dynasties des Yi et des Valois, l'analyse décode la manière dont les cartographes dévoilèrent ou dissimulèrent leurs acquis afin de mieux servir les intérêts de leur royaume.
Paradoxalement, si la sécularisation des sociétés dites occidentales est de plus en plus forte, on observe pourtant, depuis les années 1990, un regain de fréquentation des lieux de pèlerinage. Les pratiques des visiteurs y oscillent, au cours d'une même visite, entre pèlerinage et tourisme, remettant en cause nos catégories. Ce mélange des pratiques et des publics invite à envisager la sécularisation comme produisant une majoration de la valeur sacrée et des espaces qui y sont associés. Il s'agit, à partir d'une étude comparative des pratiques spatiales dans plusieurs lieux de pèlerinage catholiques en France, Espagne, Irlande ou au Mexique, de questionner la catégorisation des pratiques pèlerines et touristiques et d'entrer dans l'étude de la valeur spatiale.
Le continent africain, le moins développé sur le plan économique, reste l'un des plus vulnérables face au dérèglement du climat et dispose d'une capacité d'adaptation très limitée. Cet ouvrage aborde trois axes majeurs : 1) changements et variabilité climatiques dans le bassin du Congo ; 2) adaptation aux changements climatiques / atténuation des émissions des gaz à effet de serre dans le bassin du Congo ; 3) changement climatique et technologies adaptées.
Conséquences des progrès de la génétique, de la médecine prédictive et des traitements personnalisés, les grandes maladies seront bientôt vaincues et l'espérance de vie va augmenter dans des proportions inimaginables. L'Homme est sur le point de conquérir son immortalité. Mais dans quel monde vivra-t-il cette éternité ? Ce livre tire la sonnette d'alarme : si l'on n'anticipe pas le choc démographique à venir, le monde de demain sera un monde où les générations et les peuples seront prêts à tout pour faire disparaître les plus faibles ou ceux qui accaparent la richesse - le monde de demain sera un monde de cannibales.
Qualifiée de "science" en 1928 et aujourd'hui rentrée dans une phase de normalisation, la géographie musicale s'élargit à toutes les géographies - culturelle, humaniste, sociale, économique, politique, etc. - en même temps qu'elle s'interdisciplinarise. De la géographie musicale aux géographies de, par et pour la musique, cet ouvrage retrace la thématique depuis ses origines dans les littératures francophone et anglophone. Il constitue ainsi une proposition inédite construite sous la forme d'un catalogue universitaire.
Ce livre analyse la confrontation entre l'organisation territoriale traditionnelle et l'application des politiques environnementales et le découpage du territoire du Burkina Faso. L'auteur pose les bases d'une nouvelle forme de planification territoriale construite à partir du paysage culturel et naturel.
Ce livre interroge les pratiques de contournement et de transgression de la loi à travers une analyse des flux illégaux de personnes et de marchandises entre les trois pays. Ces activités sont l'oeuvre d'une population (locale, gardes-frontières et transporteurs routiers), dont le point commun est d'être liés à la frontière par leur lieu de résidence et/ou d'origine et aussi par leur activité professionnelle. La transgression de la frontière permet de se procurer des ressources financières afin de faire face à la précarité économique ou, au contraire, d'asseoir socialement sa notoriété.
Quelle méthode pour appréhender la géographie urbaine de l'exclusion ? Quelle répartition spatiale de la pauvreté dans les villes ? Alors que la vision habituelle de la géographie de la pauvreté est celle d'un modèle européen (un centre-ville relativement aisé entouré de banlieues défavorisées), les métropoles françaises fonctionnent plutôt sur un modèle américain (un centre-ville dégradé avec une périphérie mieux lotie). Toutefois il existe d'incontestables diversités spatiales de la pauvreté suivant les agglomérations.
En promulguant les lois Chevènement et Voynet de 1999 et SRU de 2000, le législateur entendait faire émerger des cadres de réfléxion et d'action à l'échelle des aires urbaines et réduire les concurrences intercommunales. Loin d'avoir unifié les aires urbaines d'Angers, du Mans et de Tours, la dynamique intercommunale les a fragmentées en entités davantage concurrentes que solidaires.
Originellement fief des prestigieux clans Bâ et Diallo, deux des plus grandes familles foulbé de l'Afrique de l'Ouest, le pays des Dialloubé correspond tantôt à la province des Yirlâbé-Hebbiyâbé à califourchon sur le fleuve Sénégal, tantôt au cercle dit de Saldé qui englobait une bonne partie du Foûta central. Après avoir connu son âge d'or entre 1878 et 1923, ce terroir a tant bien que mal subsisté jusqu'à la veille des indépendances.