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Jours de gloire et de tristesse : Une histoire extraordinaire de la Révolution par un Parisien ordinaire
Timothy Tackett
- Albin Michel
- 26 Février 2025
- 9782226501707
À partir d'un corpus de plus de mille lettres adressées de 1778 à 1795 par un avocat parisien, Adrien Colson, à son ami Roch Lemaigre résidant dans le Berry, Timothy Tackett fait revivre le Paris de la Révolution. Sexagénaire sans prétention, instruit mais issu d'une modeste famille d'artisans provinciaux, devenu par ses études et son labeur l'agent de nobles de petite qualité et d'une famille de marchands de vin auxerrois, logé et exerçant au coeur des quartiers populaires de la ville, entre le Châtelet et l'Hôtel de Ville, Adrien Colson fait le lien, par sa situation, entre le monde de la bourgeoisie et de la petite noblesse, d'une part, et les milieux ouvriers citadins, d'autre part. Proche des insurgés, il est aux premières loges lors des barricades, mais, en même temps, il défend les intérêts de la classe privilégiée qui l'emploie. Sans jamais avoir été un meneur, ni un acteur de premier plan sur la scène politique, Colson nous permet par ses mots, et par la lecture qu'en fait Timothy Tackett, d'observer le travail accompli par l'histoire au coeur même d'un destin individuel.
En convoquant la correspondance de Colson, Timothy Tackett donne à voir la vie de la capitale, à un moment crucial de son histoire et de l'histoire de la nation, soulignant tout particulièrement dans son enquête le rôle de la rumeur et de la peur qui poussent les citoyens ordinaires à la radicalisation. Paris est observé à l'échelle de l'individuel et du quotidien : de l'appartement, du pâté de maisons, du quartier, fragments aujourd'hui disparus d'une ville, colossale à l'échelle européenne, parcourue à pied par un homme d'âge mûr, que l'accélération des temps fascine. -
Par la volonté du peuple : Comment les députés de 1789 sont devenus révolutionnaires
Timothy Tackett
- Albin Michel
- Essai Espaces Libres
- 26 Février 2025
- 9782226501714
Plus de deux siècles d'exégèse ont fini par rendre invisibles les acteurs des premiers mois de la Révolution française. Quelle a été l'expérience de ces individus réunis dans la salle des Menus-Plaisirs ? Quels itinéraires furent les leurs? À partir de quelle culture politique, de quel système de valeurs ont-ils donné naissance à l'Assemblée nationale ?
Hommes du concret, tous déjà partie prenante de la vie politique locale, ils ont tenté d'expliquer, dans leurs correspondances et plus tard dans des mémoires, par quel processus ils avaient fini par renverser l'Ancien Régime. En explorant cette masse documentaire, jamais exploitée jusque-là par les historiens de manière systématique, Timothy Tackett restitue le parcours de ces députés aux États généraux et la dynamique d'un apprentissage véritablement révolutionnaire.
Professeur émérite à l'Université de Californie (Irvine), Timothy Tackett est l'un des historiens majeurs de la Révolution française. Son dernier ouvrage, Jours de gloire et de tristesse. Une histoire extraordinaire de la Révolution par un Parisien ordinaire, est paru aux éditions Albin Michel. -
Vauban : l'inventeur de la France moderne
Dominique Le Brun
- Vuibert
- Hors collection
- 16 Août 2023
- 9782311150698
Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban (1633-1707), fait partie de cette poignée d'hommes qui, pendant le règne de Louis XIV, ont jeté les fondements de la France moderne.
Plus discret que Mazarin, Louvois ou Colbert, il ne nous en a pas moins laissé un héritage considérable. Les forteresses qu'il a bâties, de Belle-Île-en-Mer à Neuf-Brisach, parsèment encore nos frontières. Père de l'impôt sur le revenu, il fut également le premier à envisager un État laïque. Dans de nombreux domaines, cet observateur lucide et implacable fit oeuvre de visionnaire. Pourtant, l'histoire ne lui a pas donné une place à sa mesure.
En revenant sur les idées que Vauban a défendues, Dominique Le Brun raconte ici la vie fascinante de ce précurseur des Lumières qui préférait servir que plaire et auquel le roi faisait toute confiance.
De Versailles à ses terres du Morvan, en passant par les provinces les plus reculées, Vauban a tout vu de la société de son époque. Le suivre pas à pas permet de comprendre ce temps où les vents du changement commençaient à souffler sur une France à l'apogée de sa puissance. -
Les Médicis : splendeur et secrets d'une dynastie sans pareille
Alexandre Dumas, Claude Schopp
- Vuibert
- Vuibert Histoire
- 6 Février 2023
- 9782311150445
Ils ont donné deux reines à la France, deux papes à la Chrétienté... et Florence leur doit ses heures les plus glorieuses. Princes prodigieusement populaires, riches et puissants, grands mécènes, les Médicis ont durablement marqué leur temps.
Depuis l'avènement de Côme l'Ancien, le « Père de la patrie », au début du XVe siècle, jusqu'à l'extinction de la lignée avec la mort de Jean-Gaston en 1737, leur histoire n'est que révoltes, exils, assassinats, trahisons, jeux de pouvoirs et amours violentes...
Digne des meilleurs romans, elle inspire la verve de l'historien Dumas. Et l'histoire selon Dumas est une histoire où le sang coule, des complots se trament, des têtes tombent...
La troisième édition d'un ouvrage plebiscité par la critique
"Des destinées saturées de sang et de sexe, au nom de Dieu, du pouvoir ou de l'art... De quoi chatouiller la plume docte et bondissante de l'auteur des Mousquetaires. Un livre à offrir à tous les passionnés d'histoire, d'ingénieuses manoeuvres politiques, d'art et de ragots !" - (Le Point)
"Cette chronique des Médicis et de leur influence sur les arts prend la forme d'une fresque que Dumas, guide intarissable, nous fait visiter au pas de course. Le lecteur et étourdi et ravi. Une belle redécouverte." - (L'Obs)
"L'ouvrage le plus intelligent et le plus vif jamais écrit sur cette famille." - (Dominique Fernandez, Académicien) -
Race et histoire dans les sociétés occidentales (XVe-XVIIIe siècle)
Jean-frédéric Schaub, Silvia Sebastiani
- Albin Michel
- 6 Octobre 2021
- 9782226375933
Ce livre présente les processus de racialisation qui ont ponctué la transformation de l'Europe et de ses colonies de la fin du Moyen Âge à l'âge des révolutions. Cette histoire éclaire l'évolution des sociétés, des institutions, des cultures et des théories. Elle décrit la volonté de catégoriser les individus et les groupes, de les enclore dans des identités présentées comme intangibles, de discriminer les collectifs dominés, voire d'organiser l'oppression à grand échelle contre des populations définies par leur race. La racialisation procède par naturalisation des rapports sociaux et des caractères physiques et moraux qui se transmettent de génération en génération, à travers la procréation. Elle repose sur une contradiction : le racisme affirme que les gens sont prisonniers de leur race et s'emploie néanmoins à gérer la transformation des races. Quatre coups de projecteur permettent de rendre compte de cette histoire : la noblesse de naissance face à l'anoblissement, la nature juive ou musulmane qui persiste dans le sang des convertis, l'origine ineffaçable des métis dans l'Amérique coloniale, la déshumanisation des Africains par la traite esclavagiste. Ces phénomènes sont les expériences séculaires sur lesquelles les auteurs des Lumières se sont fondés pour classer l'humanité en races. Ils hiérarchisent les groupes humains mais proclament aussi l'universalité des droits de l'homme. Le siècle des philosophes peut alors se lire comme le fruit d'une histoire passée, autant que comme le fondement d'une histoire inachevée, la nôtre.
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« Il avait le nom d'un navigateur, le visage d'un pirate, et je crois qu'il était un peu des deux.
Lapouge, ce nom respectable, quasi aristocratique, nous transportait au Siècle des Lumières où l'on se grisait d'explorer les confins, de reculer l'horizon, de découvrir de Nouveaux Mondes qui nous invitaient à questionner la « naturalité?» du nôtre et où, sans nul doute, Diderot aurait rédigé un Supplément au voyage de Lapouge. »
Éric-Emmanuel Schmitt
Quel roman que la vie des Koenigsmark ! Durant un grand siècle, de la guerre de Trente Ans, en 1618, à la bataille de Fontenoy, en 1745, ces soldats venus du Nord font le coup de feu sur toutes les scènes de la tragédie européenne. De Riga à Athènes, ces étincelants guerriers avancent la torche à la main, au service du roi de France ou de l'empereur germanique, du roi de Pologne ou de celui de Suède.
Le dernier guerrier de la lignée, le maréchal de Saxe, fils bâtard d'Aurore de Konigsmark et du roi de Pologne, Auguste le Fort, naît en Allemagne, se bat contre Louis XIV avant de sauver Louis XV, manque de devenir tsar, roi de Madagascar, prince de Courlande ou de Corse, aime des princesses et des chimères, des comédiennes et des paysannes. Ce maréchal romantique meurt dans le château de Chambord. On ne sait rien de sa mort. Le roman commence ... -
Le XVIe siècle est un héros : Michelet, inventeur de la Renaissance
Denis Crouzet
- Albin Michel
- 3 Novembre 2021
- 9782226464071
Succédant à la « tyrannie » du Moyen Âge et précédant un XVIIe siècle de régression, le XVIe siècle fait figure de véritable balise pour l'historiographie française, faisant naître de nouvelles façons de penser et d'écrire l'histoire.
Pour l'expliquer, Denis Crouzet montre que la Renaissance fut, dans la gestation de l'écriture de l'historien Jules Michelet qui, le premier, lui donna ses lettres de noblesse, un vecteur d'une « modernité » promouvant des idées de liberté et de fraternité face aux atrocités et aux violences confessionnelles. C'est-à-dire que le XVIe siècle, cette époque où les hommes, n'acceptant plus leur monde, ont entrepris de le refonder, et où est apparu un héros constitutif d'une mythologie républicaine, le peuple, eut pour Michelet un sens moral et politique qui le dépassait.
Face à l'échec de la Révolution et des révolutions du XIXe siècle dont il est le contemporain, la Renaissance devient un bouclier opposé au pessimisme d'une humanité en perte d'héroïsme, qui permet non seulement à Michelet de conjurer par son écriture une part d'obscurité qui l'habiterait - la mort de son frère qui aurait ferait de lui un enfant de remplacement -, mais aussi d'affirmer que, malgré les peurs qui hantent le passé des hommes, les forces de vie et de liberté demeurent latentes et prêtes à être réactivées. Dès lors, l'historien peut écrire qu'un avenir positif attend les hommes et l'histoire devient une pédagogie éthique de l'espérance. -
Décapitées ; trois femmes dans l'Italie de la Renaissance
Jean-claude Maire vigueur, Elisabeth Crouzet-pavan
- Albin Michel
- 3 Avril 2018
- 9782226430144
Entre 1391 et 1425, trois femmes sont décapitées sur ordre de leurs maris. Épouses de trois des plus grands seigneurs de l'Italie de la Renaissance - Mantoue, Milan, Ferrare -, Agnese Visconti, Beatrice de Tende et Parisina Malatesta sont exécutées pour cause d'adultère. Pourtant, aucune femme infidèle ne subissait alors un tel châtiment et, autre étrangeté, loin de dissimuler ces mises à mort, les trois seigneurs les rendent au contraire publiques. Il y a là une énigme historique qu'Élisabeth Crouzet-Pavan et Jean-Claude Maire Vigueur entendent bien élucider. Ces trois femmes ont certes trahi les liens du mariage, mais elles sont surtout coupables d'avoir tenté de prendre une part active aux grandes innovations politiques et culturelles de leur temps. Elles sont châtiées pour avoir voulu transgresser le statut traditionnellement effacé de « l'épouse du seigneur. En les faisant périr, leurs maris réaffirment symboliquement leur pouvoir de princes.Cette enquête passionnante sur les moeurs, les pratiques culturelles et l'autorité des seigneuries florissantes de la Renaissance italienne est aussi une contribution importante à l'histoire des femmes. C'est l'Italie de la première Renaissance, l'Italie des violences des hommes, mais aussi de l'humanisme naissant et de la passion pour les arts, qui est au coeur de ces trois tragédies féminines.
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Le Moyen âge chrétien, ennemi de l'argent, n'a pas connu de pensée économique, car celle-ci ne pouvait émerger que dans le monde sécularisé que permit la Réforme. Et si cette conviction si largement diffusée était fausse ? Et si les processus économiques avaient été au coeur de la pensée médiévale ? Parcourant, à l'écoute des moines, évêques, frères mendiants et universitaires, les voies de la pensée européenne entre Antiquité et époque moderne, Giacomo Todeschini fait émerger un monde intellectuel passionné par les problèmes spirituels, moraux et politiques que posent la circulation de la richesse, sa création, sa distribution, son usage, son contrôle. L'économie chrétienne qu'il fait apparaître, avec ses controverses et ses voies de consensus, engage la vie tout entière de la communauté des fidèles, et participe des dynamiques d'exclusion (des juifs, des hérétiques, des pauvres) qui donneront à la société européenne sa force propre, sa capacité à la solidarité et sa brutalité. Cet ouvrage révèle les liens étroits qui unirent, dans les sociétés médiévales, religion et économie, richesse matérielle et spiritualité. Ce faisant, il s'adresse à tous ceux qui veulent comprendre aujourd'hui pourquoi et comment est née une « science » économique.
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Maîtres et secrétaires (XVIe - XVIIIe siècles) ; l'exercice du pouvoir dans la France d'Ancien Régime
Nicolas Schapira
- Albin Michel
- 23 Septembre 2020
- 9782226456298
Secrétaire, secrétariat : une figure aujourd'hui omniprésente, une présence qui va de soi. Il fut un temps où le secrétaire était un domestique, un intime, gardien des secrets et des affaires privées de son maître.L'enquête de Nicolas Schapira met en lumière l'apparition de ce couple, où l'un décide tandis que l'autre conseille, écrit, et tient mémoire. C'est entre Renaissance et âge des Lumières, au moment où le papier devient le support de toute décision, que paraît ce personnage nouveau, pouvant être simple scribe comme conseiller des princes, reconnu pour son expertise. Quelle que soit sa condition, le secrétaire est une silhouette de l'ombre : des traités sont écrits pour louer son action et ses compétences, mais les contemporains dénoncent son influence excessive et son ubiquité.Associant les méthodes de l'histoire et des sciences sociales, ce livre raconte l'ascension d'un groupe qui ne s'identifiait ni à un métier ni à un statut, mais dont le pouvoir s'accrut à mesure que l'État se construisait sous l'Ancien Régime et qu'il pénétrait progressivement toutes les strates de l'administration, jusqu'à nos jours.
Agrégé et docteur en histoire, Nicolas Schapira est professeur d'histoire moderne à l'Université Paris Ouest Nanterre. Il est l'auteur, notamment, de Un professionnel des lettres au XVIIe siècle. Valentin Conrart : une histoire sociale, Champ Vallon, 2003 ; et (en collaboration) de Histoire Littérature Témoignage. Écrire les malheurs du temps, Gallimard, 2009. -
La révolte de Mme Montjean ; l'histoire d'un couple d'artisans au siècle des Lumières
Arlette Farge
- Albin Michel
- 1 Septembre 2016
- 9782226421098
1775, Paris est en colère. Mme Montjean, femme d'artisan, aussi : les heures passées à coudre, à s'occuper de son foyer, des enfants... Elle veut vivre comme les aristocrates, être belle et désirable, connaître l'ivresse des sens.
Mme Montjean vient de découvrir certains plaisirs libertins : pinceries, fouet et culottes déboutonnées... d'où son effervescence. Pendant deux ans, elle va faire tourner les têtes et va conduire son mari au bord de la ruine. C'est lui qui a tenu le journal sans équivalent de cette crise de conscience, prélude à la Révolution.
Ce récit tragi-comique aurait pu inspirer une comédie de Marivaux. Mais, en nous plongeant dans l'intimité d'une héroïne singulière dont la révolte est toujours d'actualité, Arlette Farge, récompensée par le prestigieux prix international Dan David en 2016 pour l'ensemble de son oeuvre, nous donne un passionnant livre d'histoire, dans la lignée de ceux qui ont fait sa réputation (Le Gout de l'archive, Dire et mal dire ; Le Désordre des familles...). -
Une tache au front ; la bâtardise aux XVIe et XVIIe siècles
Sylvie Steinberg
- Albin Michel
- Evolution de l'humanité
- 3 Novembre 2016
- 9782226421999
De nos jours, le vieux mot « bâtard » reste une insulte cuisante, comme pour rappeler ce qu'il y a d'essentiel dans l'appartenance familiale et la filiation. Sujet anthropologique ou sociologique, la bâtardise est aussi objet d'histoire. Confrontant études de cas, réflexions juridiques et représentations littéraires, Sylvie Steinberg montre de façon saisissante qu'elle fut paradoxalement un pivot de l'ordre absolutiste. Mais comment une société fondée sur le mariage chrétien, monogame et indissoluble, fit-elle une place, au sein de l'institution familiale, à des individus dont l'identité témoignait de l'inconduite de leurs géniteurs ?
Les bâtards, qu'ils soient issus de la paysannerie ou de l'aristocratie, furent au centre de débats juridiques et moraux, portant sur les comportements des individus et des groupes, et se trouvèrent à partir de la fin du XVIe siècle au coeur du dispositif de mise en discipline de la société. La loi de 1600, qui exigeait une naissance légitime ou légitimée de tout membre de la noblesse, faisait entrer en conflit règles de filiations et conditions sociales. Elle donna à l'état un droit de regard sur des questions qui relevaient auparavant de l'ordre privé.
Par-delà droit et théologie, cette histoire de la filiation aborde enfin la dimension vécue des liens entre enfants et parents, qui ne se réduisaient pas aux problèmes de nom et de patrimoine. Entre les « sans-familles » et leurs parents, l'amour, l'attachement, les sentiments de possession ou d'exclusion composaient un tableau changeant des normes et des comportements. Sommes-nous étrangers à cette histoire ? -
Les secrets de la Révolution française
Marie-Hélène Baylac
- La Librairie Vuibert
- Les secrets de
- 27 Avril 2017
- 9782311102154
Les vrais révolutionnaires n’étaient pas forcément ceux que l’on croit.
Qui sait aujourd’hui que sans l’influence de l’Amérique, 1789 aurait peut-être été une année comme les autres ? Que le rôle des femmes fut déterminant ? Que la Révolution n’était pas seulement celle du peuple mais aussi celle du clergé et de la noblesse ? Que le vote de la mise à mort du roi fut loin de faire l’unanimité ?
Marie-Hélène Baylac nous fait découvrir, par le biais d’archives oubliées, le quotidien de la prison du Temple où croupit la famille royale, le gigantesque trafic des pierres de la Bastille, les vraies raisons de l’assassinat de Marat, ou encore les rocambolesques débuts de la guillotine qu’on expérimente initialement sur des… moutons.
Entre pressions et calculs politiques, vols de diamants et armoires cachées, sur fond d’échafaud et de famine, s’écrit l’une des périodes les plus violentes et tourmentées de l’histoire de France.
Marie-Hélène Baylac est agrégée d’histoire, spécialiste de la période révolutionnaire et de l’Empire. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages de référence parmi lesquels Hortense de Beauharnais (Perrin, 2016). -
L'antiquite dans la revolution francaise
Claude Mossé
- Albin Michel
- L'Aventure humaine
- 2 Janvier 2013
- 9782226235350
« Il y a peu d'années, je cherchais partout des âmes républicaines ; je me désespérais de n'être pas né Grec ou Romain », écrivait Camille Desmoulins.
C'est en effet vers les Anciens que se tournent avidement les révolutionnaires quand ils veulent fonder la Liberté et l'Égalité pour devenir des citoyens fraternels et non plus des sujets du roi.
Le modèle de la cité antique, qui était au coeur de la réflexion des Lumières, surgit de toutes parts. Les exemples fleurissent pour justifier ou dénoncer les événements contemporains. Le vote censitaire ? Rome l'a connu. Un système éducatif ? Sparte l'a appliqué. La France assiégée par ses ennemis ? Ce sont les Grecs face aux Barbares : c'est Rome face à Carthage.
Lecteurs de Plutarque et de Cicéron sur les bancs du collège, les orateurs s'identifient spontanément aux figures de l'histoire ancienne. Après la chute de la royauté, Brutus, héros républicain, inspire plus que tout autre.
Présente dans l'art, fleuron de l'allégorie, cette « antico-manie » gagne les classes populaires. On baptise ses enfants Cornélie, César ou Gracchus. La fête révolutionnaire mime la fête antique, jusque dans ses manifestations villageoises.
En redécouvrant la controverse, les révolutionnaires ont renoué avec l'essence même de la politique inventée par les Anciens. Qui mieux que Claude Mossé, spécialiste d'histoire grecque pouvait décrire les multiples sentiers par lesquels l'imaginaire antique a sillonné la Révolution française ?
Agrégée d'histoire, docteur ès lettres, Claude Mossé est professeur d'histoire grecque à l'université de Paris-VIII. Elle a publié de nombreux ouvrages dont La Femme dans la Grèce antique aux éditions Albin Michel. -
Les Suisses au service de la France : De LouisXI à la Légion étrangère
Jerome Bodin
- Albin Michel
- 1 Décembre 2014
- 9782226300775
Pays neutre depuis un siècle et demi, terre de refuge pour les capitaux, les conférences internationales et les oeuvres humanitaires, plaque tournante fortifiée du tourisme européen, telle apparaît l'image stéréotypée de la Suisse aux yeux d'une immense majorité de Français. À cela, il convient d'ajouter l'oubli, voire le mépris, dans lequel nos historiens ont depuis trop longtemps tenu nos voisins helvétiques. Pourtant, pendant près de quatre siècles, de Louis XI à Charles X, les Cantons ont fourni non loin d'un million de soldats qui contribuèrent pour une part importante à la gloire militaire du royaume de France et du Premier Empire. Les trois quarts tombèrent sur notre sol. Braves, dévoués jusqu'au sacrifice, ils ne furent jamais, contrairement à une fausse légende, des mercenaires, mais des amis, des alliés, des « compères ». Rien ni personne ne parvint à les détourner de cette « formidable fidélité » dont ils ne pouvaient se départir sans se renier eux-mêmes, en vertu de leur serment. Instructeurs de l'infanterie française au camp du Pont de l'Arche en 1480, sous la houlette de Guillaume de Diesbach, ils furent souvent lésés financièrement au cours des siècles ; leurs familles et celles de leurs chefs connurent parfois la misère après avoir engagé leurs propres biens. Ils servirent néanmoins avec le « ventre creux » pour l'honneur de la parole jurée. Les troupes suisses au service de la France, dont nous découvrons enfin l'histoire au fil de ces pages, ont créé les bases d'une solidité dont nos armées furent largement tributaires. Liant indissolublement la force de l'arme et le dévouement de celui qui la sert, la Légion étrangère en maintient l'héritage. Jérôme Bodin est né en 1947. Après des études classiques, il prépare Saint-Cyr. Parachutiste, cavalier, il doit pourtant, malgré lui, renoncer à la carrière des armes. Licencié ès lettres, professeur d'histoire en France et au Moyen-Orient, puis traducteur, il se consacre désormais à la réalisation d'ouvrages d'histoire militaire, collabore à plusieurs revues spécialisées dans les problèmes de défense, et est actuellement en fonction au Service historique de l'Armée de terre.
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L'Invention technique au siècle des Lumières
Liliane Hilaire-Perez
- Albin Michel
- Evolution de l'humanité
- 1 Février 2017
- 9782226339621
L'Angleterre a longtemps nourri bien des mythes : pays d'élection de la Révolution industrielle, terre de la libre entreprise, elle était le creuset de la modernité, la clef d'un discours historique tendu vers la marche du progrès, du machinisme, de la liberté économique et le modèle cité en référence.
Pour mettre ce discours à l'épreuve des faits, Liliane Hilaire-Pérez analyse les monopoles d'invention, les récompenses et les encouragements accordés aux inventeurs en France et en Angleterre au XVIIIe siècle. Elle s'intéresse à la figure de l'inventeur au siècle des Lumières et propose une relecture de la rencontre des sciences et des techniques, dans le monde des savoirs traditionnels comme dans celui de l'économie. Comment, dans l'univers de la stabilité, de la défense des normes acquises, l'invention technique est-elle fondamentalement possible ? Comment les artisans concilient-ils leur appartenance à un corps de métier et leur soif de distinction ? Pourquoi se construit, en France, un discours revendicatif fondé sur le droit naturel, alors qu'il ne se manifeste pas en Angleterre ?
L'histoire des techniques ne peut se limiter à une succession glorieuse d'inventions et de pionniers ; ce sont aussi les essais répétés, les perfectionnements, les erreurs et les oublis qui donnent leur sens aux inventions. En analysant les stratégies des entrepreneurs et les politiques de l'invention, Liliane Hilaire-Pérez décrit les cheminements à partir desquels s'élabore l'invention alors que s'affirme la sacralisation des inventeurs.
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1793, l'insurrection vendéenne et les malentendus de la liberté
Michel Ragon
- Albin Michel
- 1 Octobre 2012
- 9782226228482
Lorsque les paysans vendéens saisissent fourches, haches et faux à l'annonce de la levée des 300 000 hommes, lorsqu'ils s'emparent de Machecoul, Saint-Florent et Cholet, Barère s'écrie : « La Vendée est mille fois plus à craindre que toutes les puissances européennes ». La République, menacée par la coalition des forces étrangères, secouée par les révoltes dans toutes les provinces, a trouvé son bouc émissaire. La Convention institue la Terreur comme instrument de régénération publique.
Vendéens et républicains se livrent alors une lutte à mort au nom de deux conceptions fanatiques de la liberté : l'une abstraite, héritée des philosophes - « Il n'y a pas de liberté pour les ennemis de la liberté » déclare Saint-Just -, l'autre populaire, préromantique, communale et religieuse.
Le 17 octobre 1793, lendemain de l'exécution de la reine, Kléber et Marceau écrasent l'armée vendéenne à Cholet. La population en fuite ne pourra échapper aux massacres sans limites de la répression.
Le monde moderne commence en 1793 par un bain de sang et un flot de paroles vaines. Certains de détenir la vérité, les révolutionnaires ont imposé une perversion qui aura une postérité désastreuse : la dictature de la liberté. Michel Ragon, depuis plus de quinze ans, rassemble pièces d'archives, notes et réflexions sur l'insurrection vendéenne. Il a écrit, dans ce grand livre vendéen, le récit poignant de ce cruel moment de notre histoire. -
Les dangers de Paris au XVIIe siècle : l'assassinat de Jacques Tardieu, lieutenant criminel au Châtelet, et de sa femme
Arlette Lebigre
- Albin Michel
- Bibliothèque Albin Michel Michel Histoir
- 1 Août 2015
- 9782226339843
Au matin du 24 août 1665, dans le Paris du début du règne de Louis XIV, le lieutenant criminel Tardieu, un des premiers magistrats de la capitale, et sa femme sont assassinés dans leur hôtel de la Cité par deux jeunes à la dérive qui ont vainement essayé de leur extorquer un peu d'argent. L'argent, les époux Tardieu n'en manquent pourtant pas... Riches à millions (en francs-or), ils vivent comme des gueux, avares à rendre jaloux Harpagon en personne. De quoi tenter le diable dans une ville où la violence et l'insécurité sévissent en permanence. Pas de police organisée - elle le sera quelques mois plus tard -, une justice dont la rigueur ne parvient pas à masquer l'impuissance, l'argent-roi pour les uns, la misère noire pour les autres, il n'en fallait pas plus pour ajouter une page particulièrement spectaculaire à l'histoire criminelle du XVIIe siècle.
Des documents d'archives, Ariette Lebigre a fait surgir tout le Paris de l'époque. Centré sur la Cité et le Palais de justice, il déborde de vie et de saleté, danse à la fête et applaudit aux exécutions capitales, craint Dieu et adore l'argent. Un Paris haut en couleur et tout en contrastes, qu'Ariette Lebigre nous convie à revisiter en alliant l'érudition au talent.
Ariette Lebigre est docteur en droit, licenciée ès lettres et agrégée des Facultés de droit. Professeur aux universités de Paris-XI et de Clermont-Ferrand-I, elle s'est spécialisée dans l'histoire du droit pénal et des institutions judiciaires du XVIe au XVIIIe siècle. Elle a notamment publié un Manuel d'Histoire du Droit pénal en collaboration avec André Laingui, Les Grands Jours d'Auvergne, désordres et répression au XVIIe siècle, La Révolution des Curés, La Princesse Palatine, La Justice du Roi et L'Affaire des Poisons. -
être juif en Provence ; au temps du roi René
Danièle Iancu
- Albin Michel
- Présence du judaïsme Poche
- 2 Janvier 2014
- 9782226291646
Au XVe siècle, au temps du roi René, le comté de Provence, plus tolérant que les terres de France ou du Languedoc, abrite une communauté juive essentiellement urbaine qui participe activement à la vie économique, dans l'artisanat, le négoce, le prêt et la médecine. Mais déjà des menaces planent sur cette communauté séculaire : aux quelques conversions forcées succède bientôt un mouvement de conversions lent et régulier qui s'accélère lors des mesures de bannissement prononcées contre les juifs en 1500-1501.
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Avant d'être érigé par les historiens d'art comme le chef-d'oeuvre du génie classique français, puis de devenir, pour le tourisme international, une attraction incontournable, Versailles fut d'abord un instrument de gouvernement : défi jeté par Louis XIV à la face des puissances qui jusqu'alors menaient le jeu européen, en même temps que manifeste du régime qu'il achevait de mettre en place, la monarchie absolue.
C'est à cette lecture politique que procède Gérard Sabatier, professeur d'histoire moderne à l'université Pierre Mendès France de Grenoble, en analysant les ensembles signifiants de la création louis-quatorzienne (jardins, grands appartements, escalier des Ambassadeurs, galerie des Glaces...).
Situant l'entreprise dans un contexte chronologique et spatial élargi - la représentation du Prince dans l'Europe baroque -, la problématique associe l'analyse iconographique et l'utilisation des textes normatifs des contemporains. On découvre alors quel fut le véritable projet versaillais : abandonnant une mythologie apollinienne trop partagée, il consistait à représenter l'histoire de Louis le Grand pour tracer la figure du Roi parfait. Versailles ou l'imaginaire de l'absolutisme.
Les contemporains usèrent-ils de cette imagerie conformément aux attentes du pouvoir ? Les manières de montrer les programmes iconographiques comme les jardins traduisent un dysfonctionnement qui, d'emblée, s'imposa. Plus fondamentalement, l'entreprise versaillaise venait trop tard, alors que commençait, avec le déclin des images symboliques, le désenchantement du monde.
Aboutissement d'un discours figuratif triséculaire, Versailles en constitue le point d'orgue, mais aussi l'épuisement.
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Le professeur Ptursson revient en Islande aprs vingt ans d'absence. Le roi Frdrick IV, qui rgne sur le Danemark en cette anne 1702, lui a donn la mission de rtablir la justice dans la grande le neigeuse, mais cette mission est un leurre. En vrit, le docteur Ptursson a reu de son souverain d'autres instructions, plus obscures.
la tte d'une petite troupe de gendarmes et de scribes, l'rudit connat le froid, les nuits lumineuses du bel t, les tnbres de l'hiver, les chevauches dans les pluies, la maladie, l'enthousiasme et le dcouragement. Des tueurs le suivent la trace, comme des loups.
Entre deux randonnes, il fait halte dans le Palais du gouverneur, Bessastadir. L, dans une cour de pacotille et de poudre aux yeux, luxueuse et crpusculaire, il affronte d'autres ennemis. Des dames belles et cruelles, des vieillards lunatiques lui tendent pige sur pige.
Dans cette Islande de rve et d'illusion, sauvage et lunaire, il poursuit sa qute insense, oubli et oublieux de tous.
Si L'Incendie de Copenhague a le charme subtil, l'rudition et l'imagination factieuses de La Bataille de Wagram et des Folies Knigsmark, s'y mlent ici les sductions d'une terre envotante et mythique, baroque et trange, o s'enlisent les vrits comme les secrets. -
La Révolution des curés : Paris 1588-1594
Arlette Lebigre
- Albin Michel
- L'Aventure humaine
- 1 Décembre 2013
- 9782226294487
13 mai 1588, un roi traqué par l'émeute s'enfuit de Paris pour n'y plus revenir. 22 mars 1594, un autre roi se glisse furtivement dans la capitale qui le repousse depuis six ans. Que cache ce vide historique entre le dernier des Valois et le premier des Bourbons ? Pourquoi tant de haine contre Henri III ? Pourquoi cette résistance désespérée à Henri IV ? Une réponse : la révolution.Révolution insolite, prêchée par des chefs religieux fanatiques et démocrates qui, une main sur l'Évangile, l'autre sur le mousquet, mettront le pays à feu et à sang pour défendre une double cause : la foi catholique, la souveraineté du peuple. Révolution née de l'exaspération de la passion religieuse, mais aussi du refus d'un pouvoir politique sans contrôle et de la prise de conscience des injustices sociales. Révolution populaire, certes, mais voulue et menée par des intellectuels, hommes d'Église et hommes de loi, transfuges de la haute bourgeoisie et étudiants contestataires.On est très loin des clichés si souvent plaqués sur ce « temps des troubles » - Henri III le dégénéré, Henri de Guise le héros, Henri IV le libérateur. Le vrai visage du drame est à chercher ailleurs, dans les rues et les églises, à la Sorbonne et à l'Hôtel de Ville, chez tous ceux qui en furent les témoins et parfois les victimes. Six ans de violence, de complots et d'assassinats, des foules en délire, des dizaines de milliers de morts : avec deux cents ans d'avance, Paris s'offre sa première grande fête révolutionnaire.Arlette Lebigre, née en 1929, docteur en droit, licenciée ès lettres, agrégée des Facultés de Droit, est professeur à l'Université de Paris XI. Spécialisée en histoire du Droit et des Institutions pour la période moderne (XVIe-XVIIIe s.), elle a notamment publié un Manuel d'Histoire du Droit Pénal (en collaboration avec André Laingui, 1979) et « Les Grands Jours d'Auvergne, désordres et répression au XVIIe siècle », 1976.
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La transversalité du continent américain : lectures géopolitiques (XVIe-XVIIIe siècles)
Louise Bénat-tachot, Clotilde Jacquelard, Mauricio Onetto Pavez
- Le Manuscrit
- 19 Décembre 2022
- 9782304054118
Dans le fil de la célébration de la première circumnavigation de Magellan-Elcano (1519-1522) et du renouvellement historiographique qui l'a accompagnée, cet ouvrage engage une réflexion sur les enjeux historiques et géopolitiques posés par la configuration géographique du continent américain. En effet, cette immense barrière de 30 000 km de côtes s'étendant vers les pôles a posé, dès les premiers temps de la découverte, la question lancinante de comment la traverser ou la contourner pour atteindre les Indes Orientales si convoitées. Cette quête est à l'origine de bon nombre des modalités d'établissement des Européens sur ce continent.
Cet ouvrage s'attache à étudier les voies réelles comme utopiques tracées par les Européens, et surtout par les Ibériques, pour prendre la mesure et surmonter l'obstacle continental. Quelles furent les stratégies mises en oeuvre pour relier les espaces et les groupes humains ? Comment les acteurs européens, métis, indigènes ou africains ont-ils pensé cette Amérique transversale éloignée des centres de pouvoir européens ? La quête du passage (« paso »), étudiée dans ses différentes séquences temporelles et à différentes latitudes du continent, explicite parfaitement l'idée de transversalité est-ouest. Il est tout aussi intéressant de la penser appliquée à la projection de pôle à pôle. Les représentations cartographiques, réelles comme spéculatives sont étroitement associées à la réflexion proposée.
En résumé : en quoi l'immense barrière américaine a-t-elle ouvert une nouvelle histoire du monde ? -
Ils ont fait la révolution sans le savoir ; le libertinage contre la Terreur
Jean-pierre Jouyet
- Albin Michel
- 5 Octobre 2016
- 9782226421609
Je me passionne depuis longtemps pour les mal aims du sicle des Lumires : Le Rgent, Fouch, Talleyrand et bien d'autres.
Peut-tre cause de leur pragmatisme ou, comme on voudra, de leur opportunisme. Car ils assurent ce lien fragile entre, libertinage et Terreur, monarchie et raison, Rvolution et Empire, qui est de nature aiguiser ma curiosit !
Ce fil, invisible repose sur une galerie d'extravagants personnages : un monstre sacr, Louis XIV ; un Roi malgr lui domin par ses favorites, Louis XV; un homme droit et bon, mais sans caractre, Louis XVI.
Comme toujours se rvleront dans l'poque ceux qui savent sous tous les rgimes servir et se servir, ceux aussi qui, trop obissants, finiront par prir comme les Girondins.
Enfin, ce sicle cra la femme pour en faire l'avenir de l'homme. Cette priode consacra, travers les salons et les ministres, le rle croissant des femmes dans la vie politique.
De Thrsa Cabarrus Josphine de Beauharnais, que de comdiennes doues pour le pouvoir ! De Marie Antoinette Mme Roland, que de tragdiennes hrones de l'Histoire ou sacrifies sur l'autel de la Raison !
Suivons les dsirs, les illusions, les prjugs, les querelles, les errements de tous ceux et celles qui ont fait la Rvolution sans le savoir, au fil de ce rcit, qui peut parfois faire cho avec l'actualit.
Jean-Pierre Jouyet