Si les sciences de l'éducation ont bouleversé l'enseignement dans les années 1970, force est de constater que les méthodes qui en découlent ne sont plus adaptées. Leur application excessive, confinant parfois à l'absurde, coïncide avec l'étroitesse d'une hiérarchie soumise à un management brutal et le durcissement d'une administration fixée sur des objectifs de réductions des coûts. Devant cette impasse, les syndicats peinent à faire consensus tandis que les responsables politiques, déconnectés de la réalité, multiplient en vain les réformes. Quant aux parents, ils sont de plus en plus nombreux à surprotéger leur progéniture au détriment de la collectivité.
Conséquences: des professeurs à bout, une baisse du niveau d'exigence et des élèves peu enclins à faire preuve d'esprit critique ou à se confronter à l'effort et à la discipline - bref, une main-d'oeuvre idéale pour un marché ultra-libéralisé.
Forts de près de vingt ans d'expérience sur le terrain, en classe, Nicolas Gliere et Arnaud Fabre dressent le tableau d'une institution scolaire à vif et posent un diagnostic acéré, non sans humour, sur les raisons qui ont mené à son naufrage. Un essai corrosif pour rappeler que d'autres alternatives existent et qu'il est temps, plus que jamais, de s'engager pour l'avenir de l'école républicaine.
« J'ai tenu ce journal au début des années 2020, quand on pouvait encore faire la différence entre la parole et la communication. Mais déjà, dans beaucoup de situations, on n'y voyait plus très clair. » Psychanalyste de métier, Yann Diener relève dans le langage courant des mots et des expressions venus du jargon informatique : « Pendant toute mon enfance j'ai fait l'interface entre mes parents » ; « Je suis déconnecté de ma famille » : ces termes n'étaient utilisés que par des informaticiens il y a seulement quelques années. L'auteur tente de mesurer les conséquences individuelles et collectives de ce glissement de la parole vers le langage machine, lequel est fondé sur un codage binaire. Digicodes, codes de messageries, mots de passe, cryptogrammes, QR codes : nous passons beaucoup de temps à « saisir » des codes, et à en parler. Et quand nous utilisons nos ordinateurs et nos téléphones, nous ne remarquons plus que nous faisons « tourner » des lignes de code. Dans LTI, Victor Klemperer montrait comment la mécanisation de la langue allemande avait permis de mécaniser la pensée et les actes ; l'enquête de Yann Diener montre avec précision comme l'informatisation du langage rend notre pensée toujours plus binaire.
Dans ces entretiens enregistrés pour France Culture de 1991 à 1996 à l'Infirmerie Spéciale de la Préfecture de Police puis à l'hôpital Sainte-Anne, Marcel Czermak, psychiatre psychanalyste, et Jean Daive, écrivain, radiographient ensemble, chacun dans son registre de parole - analytique pour l'un, phonétique pour l'autre -, un nouveau « malaise dans la civilisation », tel que le donnent à interpréter les pathologies psychiques auxquelles Marcel Czermak est confronté aux urgences psychiatriques : disparition, délire de négation, égarement, phobie, traumatisme, deuil, mélancolie, psychose... Les patients sont parfois présents dans la pièce, et leurs voix donnent relief à ce que Fitzgerald nommait « la fêlure » (The Crack up), ces coups qui viennent du dedans et « qu'on ne sent que lorsqu'il est trop tard pour y faire quoi que ce soit ».
Écouter, soigner en écoutant, entendre les bouches qui ne parlent pas ou qui parlent sans s'ouvrir est le travail de Marcel Czermak. La clinique et la pratique de la cure lui permettent de faire apparaître les structures individuelles et transindividuelles à partir desquelles se lève un diagnostic sombre sur notre temps.
Fort de sa triple culture - africaine, française et américaine -, Souleymane Bachir Diagne s'interroge sur la traduction dans ce texte engagé et humaniste, porteur d'une éthique.
Si la traduction manifeste le plus souvent une relation de profonde inégalité entre langues dominantes et langues dominées, elle peut aussi être source de dialogue, d'échanges, de métissage, y compris dans des situations d'asymétrie, propres notamment à l'espace colonial, où l'interprète, de simple auxiliaire, devient un véritable médiateur culturel.
Faire l'éloge de la traduction, « la langue des langues », c'est célébrer le pluriel de celles-ci et leur égalité ; car traduire, c'est donner dans une langue hospitalité à ce qui a été pensé dans une autre, c'est créer de la réciprocité, de la rencontre, c'est faire humanité ensemble, c'est en quelque sorte imaginer une Babel heureuse.
La question de la traduction, de l'universel et du pluriel, est au coeur de l'oeuvre de Souleymane Bachir Diagne, l'une des voix africaines contemporaines les plus respectées. Il a notamment publié, chez Albin Michel, En quête d'Afrique(s) : universalisme et pensée décoloniale, coécrit avec Jean-Loup Amselle (2018).
Partout où le numérique est venu changer nos vies, le respect de nos libertés fondamentales est un combat.
Pendant que Facebook, Google et compagnie se targuent de protéger nos données tout en les exploitant pour booster la publicité ciblée, les lois sécuritaires s'enchaînent et les expérimentations illégales aussi : des micros dans les rues, des tests de reconnaissance faciale dans les stades ou les transports, des drones aux mains des policiers... La dérive vient des pouvoirs publics autant que des entreprises.
Les membres de La Quadrature du Net sont de ceux qui restent vigilants. Actifs depuis toujours sur les thématiques de droits d'auteur et de censure, ils veillent désormais beaucoup plus largement à la protection de notre vie privée. Par leurs campagnes, ils informent l'opinion. Par leurs recours en justice, aux niveaux français et européen, ils tiennent tête aux GAFAM et aux chantres de la technopolice. Avec, chevillée au corps, depuis les premières heures, l'idée de se battre pour un Internet juste, libre, émancipateur, ouvert et démocratique.
L'édition définitive d'une référence absolue !
Les 1001 expressions préférées des Français s'est déjà vendue à plus de 100 000 exemplaires depuis sa parution en 2012.
Pour la première fois dans un format intégral XXL, le livre qui dit tout sur les origines parfois surprenantes des expressions populaires revient dans une édition définitive.
Georges Planelles est un amoureux fou de la langue française et un enquêteur linguistique des plus pointilleux. Son travail a été largement salué par le public et par la presse. Son humour ajoute une dimension supplémentaire à son ouvrage devenu une référence pour tous les amoureux de la langue française.
À posséder absolument !
Sur les épaules des géants Facebook ou Youtube, des médias vidéo entièrement nouveaux tentent d'exister et de renouveler le journalisme, dans le sillage de la success story de Brut. Ces capsules vidéos de quelques minutes sont devenues un modèle pour les médias d'information traditionnels à la recherche d'un public jeune.
Mais si leur diffusion est déterminée, désormais, par les algorithmes, peut-on encore parler de ligne éditoriale ? Quel travail, quelle médiation des journalistes peuvent encore exister, quand les plateformes imposent leurs formats ?
À partir d'une étude sur les contenus, croisée avec une analyse des métriques de consultation, et des entretiens inédits dans les coulisses de ces rédactions, l'ouvrage éclaire pour la première fois la manière dont sont fabriqués ces sujets vidéos et s'interroge sur leur place dans l'écosystème journalistique plateformisé.
D'où viennent les mots que nous employons au quotidien ? Comment se sont-ils construits ? Saviez-vous que « canapé » vient d'un mot grec qui signifie « moustique » ?
Françoise Nore analyse pour vous l'étymologie passionnante de nombreux mots de notre belle langue française.
Bénin, ambigu, sommeil, farfouiller, chômage, galoper, chance, gracieux, kaléidoscope... découvrez l'origine parfois inattendue de tous ces mots, et bien d'autres !
Françoise Nore est docteur en Linguistique et traductrice.
C'est devenu un lieu commun: les fake news ont envahi internet, et c'est la faute aux médias sociaux. Mais est-ce vraiment le cas? Comment expliquer cette vague de désinformation? Sommes-nous réellement entrés dans l'ère dite de la «post-vérité»? Pour Philippe de Grosbois, il s'agit d'abord et avant tout d'une crise de confiance envers le journalisme «positiviste», qui prétend être fondé sur des faits empiriques et une éthique de la neutralité. Si les fausses nouvelles prolifèrent, ce n'est pas simplement parce qu'un public passif et crédule se fait berner par des «faits alternatifs», mais parce que les récits des médias traditionnels sonnent de plus en plus faux à nos oreilles.
Parallèlement à la montée du néolibéralisme, un nouveau «régime de vérité» a émergé à la fin du siècle dernier: non plus celui des faits tangibles et soi-disant «objectifs», comme dans le journalisme positiviste, mais celui de la vérité ressentie. Le succès des radios d'opinion, la multiplication des chroniqueurs démagogues ou l'élection de Donald Trump en témoignent, ce sont principalement les forces de droite et d'extrême droite qui ont accaparé ce régime de vérité. Pandémie aidant, les théories complotistes ont gagné du terrain, brouillant encore davantage les frontières entre le réel et le virtuel, le vrai et le faux. C'est la collision des récits.
Pour regagner la confiance du public, les journalistes auraient intérêt à opérer un virage dans leur rapport à la vérité et au pouvoir. Accepteront-ils de reconnaître les biais inhérents à leur métier? Sauront-ils renouer avec les citoyen.ne.s dans un esprit de démocratisation de la société? Malgré les critiques qu'il leur adresse, c'est l'espoir que porte Philippe de Grosbois avec cet essai qui déjoue tous les clichés sur le quatrième pouvoir.
Philosophia facta est quæ philologia fuit (ce qui était philologie est devenu philosophie) sont les derniers mots de la leçon inaugurale sur Homère et la philologie classique que Nietzsche prononça le 28 mai 1869, lors de son entrée comme très jeune professeur à l'Université de Bâle. Il s'agit de l'inversion d'une phrase de Sénèque qui déplorait que ce qui autrefois était philosophie était désormais devenu philologie. À travers l'examen de la question homérique, Nietzsche énonce donc l'exigence de donner un sens philosophique au travail philologique.
La même expression revient dans l'avant-propos du cours Encyclopédie de la philologie classique que Nietzsche tint en 1871 et qui est publié ici pour la première fois en traduction française d'après les manuscrits originaux. Le terme « encyclopédie » indique, selon l'usage de l'époque, un compendium de la discipline et de ses méthodes, « une carte qui sert à s'orienter », comme l'écrit Nietzsche. Dans le cadre de notre édition, ce volume fait également office d'introduction à d'autres cours tenus par Nietzsche, car un certain nombre de sujets ici présentés réapparaîtront dans d'autres cours et écrits. Mais surtout, cette Encyclopédie nous permet de comprendre quelle est la fonction philosophique de la philologie qui, en faisant revivre la culture de l'Antiquité, est en mesure de produire un renouvellement profond de la culture du présent. On pourrait supposer que le renouvellement auquel Nietzsche fait allusion ici correspond à celui présenté dans son premier livre, La Naissance de la tragédie, qu'il était d'ailleurs en train d'écrire à la même période. Mais la renaissance à laquelle pense le jeune professeur de philologie est en réalité assez différente de celle énoncée par le philosophe et publiciste wagnérien. Ce cours nous restitue ainsi un Nietzsche inédit qui nous permet de mieux comprendre son détachement futur à l'égard du mythe germanique et de la métaphysique de l'artiste de La Naissance de la tragédie.
Pourquoi les personnes courageuses ont-elles des couilles, alors que les mauviettes doivent s'en faire pousser une paire ? Pourquoi dit-on d'une femme qu'elle tombe enceinte, mais d'un homme qu'il la met enceinte ? Pourquoi les femmes sont-elles bavardes comme des pies si ce sont les hommes qui mecspliquent ? D'où vient notre tendance à disséquer les femmes en un panier de fruits : des melons ou des prunes à la poitrine, une peau d'orange, la cerise pour l'hymen ? Pourquoi les blagues de blondes font-elles rire ? Depuis combien de siècles les femmes sont-elles hystériques ? Pourquoi l'homme est-il conquérant quand la femme est facile ?
La réponse à ces questions et à bien d'autres se trouve dans ce Dictionnaire critique du sexisme linguistique, recensant des centaines d'expressions sexistes. Un projet qui invite les féministes à passer des actes à la parole !
Suzanne Zaccour et Michaël Lessard vous invitent à la rencontre d'une trentaine de voix féministes québécoises de différents milieux, qui relèvent le pari de faire rire, sourciller, décrier, sourire et grimacer avec des textes aussi riches que colorés.
Avec la collaboration de : Dorothy Alexandre, Dalila Awada, Isabelle Boisclair, Marie-Anne Casselot, Catherine Chabot, Sarah R. Champagne, Élise Desaulniers, Audrey-Maude Falardeau, Catherine Dussault Frenette, Rosalie Genest, Marilyse Hamelin, Naïma Hamrouni, Céline Hequet, Caroline Jacquet, Sarah Labarre, Diane Lamoureux, Louise Langevin, Louise-Laurence Larivière, Widia Larivière, Annick Lefebvre, Judith Lussier, MamZell Tourmente, Catherine Mavrikakis, Emilie Nicolas, Florence Ashley Paré, Julie Podmore, Marie-Michèle Rheault, Sandrine Ricci, Camille Robert, Annelyne Roussel, Marie-Ève Surprenant, Cathy Wong, Suzanne Zaccour
Comprendre les émotions en contexte scolaire et les prendre en compte concrètement dans le quotidien de la classe... Comment définir et comprendre les émotions en contexte scolaire ? Comment les émotions des élèves peuvent-elles être concrètement prises en compte en situation de classe ? Quels sont les ressorts du travail émotionnel de l'enseignant ?Ce livre tente de répondre à ces questions en proposant une synthèse des connaissances sur les émotions en contexte scolaire, illustrée par des expérimentations pédagogiques, des témoignages d'enseignants et des recherches récentes. Il est composé de trois parties. La première vise à circonscrire la question des émotions pour aboutir à une meilleure compréhension des facteurs de ces émotions et de leurs conséquences en contexte scolaire. Les deuxième et troisième parties, quant à elles, consistent à développer des réflexions et des propositions pratiques concrètes à destination des enseignants et des formateurs, pour accentuer la prise en compte des émotions des élèves et des enseignants en contexte scolaire.
«On vole à l'enfant sa terre pour lui apprendre la géographie, sa langue pour lui apprendre la grammaire. Il a soif d'épopées, mais on lui donne des chroniques de faits et de dates.» Ainsi s'exprime Rabindranath Tagore (1861-1941), poète, romancier, dramaturge, peintre et compositeur mais surtout philosophe et éducateur.
Première anthologie du genre en langue française, Une école sans murs propose une incursion dans l'oeuvre de Tagore portant sur l'éducation, thème sur lequel le célèbre penseur indien a consacré énormément de temps et d'énergie, jusqu'à fonder une école et une université qui existent encore aujourd'hui. Il faut (re)découvrir sa pensée pour la place centrale qu'il accorde aux arts dans le curriculum, pour le singulier concept de nature qu'il déploie en pédagogie, pour l'originalité de sa perspective sur le cosmopolitisme (tout en défendant les cultures nationales) ou encore pour le rôle social et politique qu'il assigne à l'éducation.
Présentés par Normand Baillargeon et Chantal Santerre, les 12 textes réunis ici s'achèvent sur un entretien inédit avec Amartya Sen, célèbre Prix Nobel d'économie. Cette anthologie est l'occasion de plonger dans une oeuvre résolument originale et actuelle. Par son invitation au dialogue entre les traditions culturelles et philosophiques de l'Orient et de l'Occident, Tagore tisse la toile de notre commune humanité.
«Je suis fier de mon humanité quand je peux reconnaître et apprécier les poètes et les artistes de pays autres que le mien.»
La rhétorique des Anciens avait tout pour intéresser Nietzsche : elle fut décisive pour l'élaboration d'une prose ouvragée, donc de la littérature ; elle touchait aux relations de puissance entre les hommes et aux conditions historiques, sociales et politiques d'une culture ; elle s'incarnait dans une éloquence magnifiée par des personnalités singulières, rivalisant dans des joutes mordantes ; enfin, elle fut prise rapidement dans un conflit avec la philosophie, conflit dont Platon traça les lignes de front pour la suite des temps. Les cours sur la rhétorique que Nietzsche donna à l'Université de Bâle nourrissent sa réflexion sur la culture, la puissance, les types psychologiques, la littérature et le langage, tout autant qu'ils l'ont aidé à modeler son propre style d'écrivain. Le présent volume offre pour la première fois en France la traduction de la totalité de ces cours dans leur version intégrale, élaborée de manière critique à partir des manuscrits, et accompagnée de présentations et d'explications facilitant leur compréhension par le lectorat non spécialiste de l'Antiquité gréco-romaine.
La boîte à idées et à outils de la classe inversée pour l'enseignement supérieur. Bien qu'il paraisse simple, la mise en application du concept de classe inversée ou flipped classroom peut toutefois se révéler complexe. Dans certains cas, cela nécessitera d'ailleurs un accompagnement pédagogique adapté en ayant recours à la fois à des notions théoriques ou à des outils pratiques (comptes rendus de pratique individuelle et institutionnelle, études de cas, applications à d'autres domaines que l'enseignement - par ex. le conseil pédagogique aux enseignants du supérieur). La nouvelle édition inclut un nouveau chapitre sur le podcasting comme alternative pour varier les supports de diffusion.Ce livre permettra à chaque enseignant de repenser ses pratiques pédagogiques pour rendre les étudiants davantage maîtres de leur apprentissage.
Les leçons de l'Histoire de la littérature grecque de Friedrich Nietzsche sont le cours le plus long parmi ceux que le philosophe, alors jeune professeur de philologie, donna à l'Université de Bâle. Organisé sur trois semestres, de l'hiver 1874-1875 à l'hiver 1875-1876, ce cours montre comment ces travaux sur le monde grec ont innervé la pensée du philosophe bien au-delà de son livre sur La Naissance de la tragédie. L'expérience esthétique du monde grec est un phénomène d'une extraordinaire complexité, dont l'implacable étrangeté devient palpable quand on la confronte à la vision moderne. « Littérature », « classique », « originalité », « auteur », voilà des catégories qui ne peuvent s'appliquer directement à l'expérience esthétique du monde ancien. Le malentendu le plus considérable est l'idée même de « culture », telle que nous la connaissons aujourd'hui, liée à la transmission, la conservation et l'accumulation du savoir grâce aux outils de la lecture et de l'écriture. Deux notions de l'art et de la culture s'opposent : d'un côté, une pratique ancienne fondée sur l'oralité, sur le rapport étroit entre l'artiste et son public, son époque, sa cité ; et, de l'autre, la notion moderne de l'homme cultivé, issue d'une éducation littéraire, qui se fonde sur l'étude des textes, des « classiques », des Anciens, de ce qui s'est mué en « tradition ». La dialectique entre oralité et littérature nous parle de deux mondes en conflit, dont chacun a ses propres lois, nées d'une nécessité historique. Finalement, qu'apprend-on des Anciens ? Voilà la question capitale de ces leçons. La réponse ne se trouve pas dans un savoir positif, ou dans une pratique savante. Les Grecs nous enseignent leur différence irréductible, et c'est pour cela qu'ils sont pour nous les maîtres du savoir le plus risqué.
Cet ouvrage fait le point sur les débats actuels entre la pertinence d'une collaboration entre les neurosciences cognitives et les sciences de l'éducation en ce qui concerne notamment le langage, la mémoire, l'attention, le raisonnement, l'apprentissage et les troubles qui lui sont reliés.
Les auteurs parmi les plus prestigieux (Canadiens, Américains, Français, Suisses) donnent un aperçu général des résultats de recherches récentes et font le point sur de nouvelles avancées en neurosciences cognitives en lien avec les sciences de l'éducation.
Bien que prometteuse, cette collaboration entre neurosciences, sciences cognitives et sciences de l'éducation comporte plusieurs obstacles (attentes irréalistes ; interprétations abusives de résultats de recherche ; fausses croyances qui ont profondément pénétré le milieu des enseignants et des formateurs d'enseignants dans différents pays).
L'ouvrage rend attentif à de telles dérives. La diversité des sujets traités rencontrera l'intérêt tant des psychologues que des étudiants à l'enseignement, des enseignants, des formateurs d'enseignants et des chercheurs en éducation et en psychologie de l'éducation.
Le livre indispensable pour faire de vraies activités Montessori à la maison
Pour tous les parents qui souhaitent aider leurs enfants dans l'acquisition de l'autonomie et de la confiance en soi, cet ouvrage propose des pistes de réflexion et de création à moindre coût, dans le respect de la pédagogie Montessori.
• Des fiches d'activités pratiquées dans les établissements Montessori : trier des objets par taille, transvaser des graines d'un bol à un autre, faire un bouquet, visser et dévisser des bouchons de bouteille, ranger des cartes de nomenclature...
• Une organisation par tranches d'âge (0-2 ans, 2-4 ans) pour accompagner les enfants dans leur développement.
• Des thématiques précises (vie pratique, vie sensorielle, développement de la motricité, lecture...), pour piocher des idées selon l'intérêt et les besoins.
• Des notions explicitées (environnement préparé, contrôle de l'erreur...), pour comprendre les tenants et les aboutissants de la pensée de Maria Montessori.
Par les spécialistes français du sujet
Sylvie d'Esclaibes est créatrice et directrice depuis 1992 du seul Lycée Montessori en France. Elle a créé l'organisme de formation « Apprendre Montessori » qui dispense des formations Montessori dans toute la France.
À ce jour, il y a environ 400 personnes formées dont plus de 60 % de professeurs des écoles.
Noémie d’Esclaibes est directrice de l’école Montessori Internationale de Bordeaux.
L'apprentissage autorégulé, soit la façon dont l'élève ou l'étudiant prend en charge son propre apprentissage, est un thème d'actualité dans les pratiques éducatives et la recherche en éducation. Comment l'élève mobilise des stratégies d'apprentissage cognitives et métacognitives, comment il se motive ou encore comment il gère son travail et son environnement en vue d'atteindre les objectifs fixés ou qu'il se fixe sont en effet des questions essentielles, d'autant plus d'actualité suite à l'essor des cours en ligne ou de l'enseignement hybride lié à la pandémie de Covid 19 .
Le livre se compose de trois parties :
o Aspects conceptuels de l'apprentissage autorégulé
o Modèles de l'apprentissage autorégulé en contexte de lecture et d'écriture
o Approche et recensions des écrits sur les pratiques en enseignants
o Un outil indispensable pour tous les chercheurs en Sciences de l'éducation.
Le mouvement de la « science ouverte » institutionnalise au sein des universités des pratiques de communication scientifique collaboratives et cumulatives par la mise en commun de publications et de données de recherche visant à renforcer l'intégrité scientifique, à mettre en avant les résultats des projets financés sur fonds publics et à élargir la diffusion des résultats.
La science ouverte se déploie dans un contexte pluridisciplinaire, en SHS (sciences humaines et sociales) et en STM (sciences techniques et médicales). Elle influe sur la diversité des formes d'expression scientifique ainsi que sur la réception sociale, politique et culturelle de la recherche et transforme l'écosystème documentaire.
Cet ouvrage collectif rassemble les travaux de différents chercheurs sur ces évolutions, travaux présentés à Liège les 23 et 24 juin 2022 lors de la 8e édition de la conférence « Document numérique et Société ».
Pour les professionnels de l'information ; pour les chercheurs, enseignants et étudiants en information, communication, documentation et humanités numériques.
Souvent déconsidérées du fait de leur caractère jugé incontrôlable qui rendrait complexe leur approche en tant qu'objet d'étude, les émotions ont longtemps été exclues de la recherche scientifique, faisant figure d'insaisissable. Ce livre a pour objectif de fournir des outils théoriques et méthodologiques spécifiques pour analyser la façon dont les émotions sont communiquées dans les organisations afin d'agir et/ou de faire agir.
En appui des apports des sciences de l'information et de la communication (SIC), les auteures proposent une approche communicationnelle des affects, permettant ainsi leur analyse dans une grande variété de contextes organisationnels, de l'organisation instituée et formalisée au collectif organisé. Que ce soit par les corps, les discours et les récits, les dispositifs ou encore les objets, les émotions sont appréhendées comme des actes de communication se situant au coeur même des dynamiques de prise de décision et d'action.
Il s'agit ainsi de concevoir la communication des organisations et au sein des organisations en tant que communications affectives, c'est-à-dire comme communication qui produit, codifie et génère des émotions, à la fois constitutive et instituante de culture affective et d'agir individuel, collectif et organisationnel.
Nous le constatons tous les jours: la nouvelle économie numérique qui carbure aux algorithmes et aux mégadonnées (Big Data) pose des défis de plus en plus préoccupants à nos sociétés, surtout en ce qui a trait à la protection de la vie privée, au travail ou au vivre-ensemble. Au-delà des promesses de progrès et de liberté que nous chantent ses principaux laudateurs, dont Google, Amazon et Facebook, quelles logiques, quels intérêts se cachent dans la lumière de nos écrans? Qui possède nos donnée? Quels dangers recèle la rencontre de l'automatisation du travail, de la cybernétique, de la quantification et du néolibéralisme à travers le Big Data?
Ces logiques numériques capitalistes participent à l'amenuisement, voire à la suppression de l'espace politique, à l'érosion de la pertinence économique et sociale du travail humain et à la destruction de la société comme lieu de mutualisation des activités, des projets et des risques. Les moindres aspects de nos existences sont paramétrés en données, c'est-à-dire en marchandises ou en outils de surveillance. Il s'agit de tout mesurer, de numériser le réel et de réduire la vie à des indicateurs: seul ce qui est compté compte. Qui plus est, ces dynamiques accélèrent la mise en place d'oligopoles de la donnée d'une puissance financière et technologique sans précédent. En un mot, elles menacent ni plus ni moins nos sociétés de dissolution.
Pierre Henrichon déploie une analyse percutante des dynamiques sous-jacentes à ce véritable complexe sociotechnique et financier qu'est le phénomène du Big Data, mais offre également un vibrant plaidoyer contre cette tendance à réduire l'humain à une forme de capital dont il faut uniquement mesurer le rendement.
Un livre concret pour mener une veille stratégique opérationnelle.
Nouveau défi pour l'entreprise après les réseaux sociaux et les big data, l'intelligence artificielle et l'Internet des objets révolutionnent le monde numérique. Pour évoluer dans ce nouvel environnement de travail, les professionnels doivent pouvoir rechercher, surveiller et analyser efficacement l'information.
Rédigé par une experte en veille stratégique, cet ouvrage actualise les connaissances dans les domaines de la recherche d'information et de la veille sur Internet. Il permet de comprendre le fonctionnement actuel des moteurs de recherche, d'optimiser les recherches web, d'identifier des sources d'information méconnues, de mettre en place différents types de veille stratégique et de découvrir un éventail de méthodes d'analyse automatisée de l'information.
Pratique et opérationnel grâce à ses exemples concrets, cet ouvrage permet à tout internaute de trouver, collecter, qualifier et analyser l'information réellement utile : un véritable guide de survie dans la jungle de l'information numérique.
De l'échec scolaire à la réussite : des pistes concrètes pour les enseignants et les professionnels de l'école.
La lutte contre l'échec scolaire est d'une extrême complexité. Les causes de la difficulté d'apprendre sont multiples. Si tous les enseignants et tous les parents partagent le souci de la lutte contre l'échec scolaire, nombreux sont ceux qui se sentent souvent bien seuls et démunis dans ce combat. Ils trouveront dans ce livre un guide d'intervention - présentant de nombreux exemples - leur permettant d'apporter une aide réelle à l'enfant.
Le livre tente d'apporter à la fois :
o des solutions très concrètes pour lutter contre l'échec scolaire
o et des pistes utiles pour promouvoir la réussite.
Et vise un double objectif :
o dans la première partie, clarifier les enjeux de la lutte contre l'échec scolaire et proposer une démarche et des moyens efficaces pour aider les élèves en difficulté.
o et dans la deuxième partie, proposer un un « mode d'emploi » destiné aux intervenants de l'école.