« L'histoire de l'âme est l'histoire de l'idée que l'homme se fait de lui-même face à la mort. Des premiers hommes qui découvrent les cycles de la nature aux derniers que nous sommes qui envisagent le posthumain en dehors de la vie sur terre, en passant par les hommes des pyramides, de l'agora, du forum, de l'église, avant d'en arriver à celui du supermarché planétaire, c'est cette odyssée que je me propose de raconter. De l'âme immatérielle à l'âme numérique, tout converge vers la possibilité d'un posthumain inaugural de l'inhumain. Cet avenir est déjà notre présent. » Michel Onfray
Véritable enquête philosophique construite comme un roman policier, Anima est le premier volume d'une réflexion consacrée à l'homme et au posthumain. Il sera suivi de Barbarie, qui examinera la nature de cet avenir qui se dessine. Michel Onfray est traduit dans vingt-cinq pays et auteur de plus d'une centaine de livres. Il anime une webtv (michelonfray.com) et a récemment cofondé avec Stéphane Simon la revue Front populaire.
Comme ses Cinq méditations sur la beauté, ce texte de François Cheng est né d'échanges avec ses amis, auxquels le lecteur est invité à devenir partie prenante. Il entendra ainsi le poète, au soir de sa vie, s'exprimer sur un sujet que beaucoup préfèrent éviter. Le voici se livrant comme il ne l'avait peut-être jamais fait, et transmettant une parole à la fois humble et hardie.
Il n'a pas la prétention de délivrer un « message » sur l'après-vie, ni d'élaborer un discours dogmatique, mais il témoigne d'une vision de la « vie ouverte ». Une vision en mouvement ascendant qui renverse notre perception de l'existence humaine, et nous invite à envisager la vie à la lumière de notre propre mort. Celle-ci, transformant chaque vie en destin singulier, la fait participer à une grande Aventure en devenir.
Socrate, condamné par le tribunal d'Athénes à boire la ciguë, vit ses derniers jours. On l'accuse de ne pas reconnaître l'existence des dieux de la cité, et ainsi de corrompre la jeunesse.
Seul face à la mort et ses juges, il demeure pour autant fidèle à ses valeurs. Sans user de la rhétorique et du sophisme si prisés à son époque, il met en garde les Athéniens contre l'incohérence de leurs opinions et de leur conduite, et démontre avec ironie et un sang-froid déconcertant que le philosophe est un bienfait pour la cité et les hommes. En condamnant Socrate, c'est la citée entière qu'ils condamnent...
En mythe fondateur de la philosophie occidentale, cette apologie présente toutes les valeurs chères à un citoyen amoureux de la raison et du savoir. Rapportée par Platon, elle constitue une leçon mémorable de philosophie, et un point de départ essentiel à quiconque cherche à philosopher.
Platon (428/427 av. J.C - 348/347 av. J.C) est un philosophe antique de la Grèce classique, et l'auteur de « La République », ou encore « Le Banquet ». On le considère comme le fondateur de la philosophie. Aux alentours de 407 av. J.-C, il fait la rencontre de Socrate dont il devient le disciple. Alors que Socrate est condamné à mort pour corruption de la jeunesse, Platon lui succède et, contrairement à Socrate, rédige ses textes. Les ouvrages de Platon mettent en scène Socrate dans la quasi-totalité des dialogues.
RÉSUMÉ:
Publié originalement en 1997 aux États-Unis, Le contrat racial est un livre monument traduit en français pour la première fois. Le philosophe Charles W. Mills expose les failles du contrat social, qui est avant tout un contrat racial. Ce contrat a façonné le système de domination européenne qui fait exister les Blancs en tant que personnes à part entière et les non-Blancs en tant que sous-personnes. Charles W. Mills place la justice raciale au centre de ses analyses. Réfutant l'idée du contrat social, Mills évoque plutôt le contrat racial où l'ordre racial crée les assises de nos sociétés, la reconduction des privilèges et la domination. La présente édition a bénéficié d'une nouvelle préface de l'auteur Charles W. Mills, rédigée à l'occasion du 25e anniversaire de la parution du livre. Le contrat racial est un incontournable. Les courants antiracistes contemporains doivent beaucoup à Charles W. Mills.
L'AUTEUR:
Charles Wade Mills est un des philosophes contemporains les plus influents. Connu pour sa contribution à la philosophie sociale et politique, en particulier à la théorie politique critique centrée sur la classe, le genre et la race, Charles W. Mills est décédé en 2021 aux États-Unis. Mills était professeur émérite de philosophie à la City University of New York (CUNY). Il est l'auteur d'une oeuvre saluée partout dans le monde. Son livre Le contrat racial est une référence pour les courants antiracistes.
LE TRADUCTEUR:
Historien et artiste de hip-hop, Aly Ndiaye alias Webster étudie l'histoire de la présence afro-descendante et l'esclavage au Québec et au Canada depuis l'époque de la Nouvelle-France. Webster est l'auteur d'un manuel d'écriture hip-hop, À l'Ombre des Feuilles (Québec Amérique, 2019), et d'un livre jeunesse à propos d'Olivier Le Jeune, le premier esclave africain au Canada, Le Grain de Sable (Septentrion, 2019). Il est aussi le commissaire de l'exposition Fugitifs! (Prix Excellence de l'Association des Musées Canadiens) au Musée National des Beaux-Arts du Québec autour de l'histoire des esclaves fugitifs et le chemin de fer clandestin. Membre-fondateur du collectif Limoilou Starz, il est l'un des pionniers du mouvement hip-hop au Québec.
PRESSE:
"Un livre fondamental. Le contrat racial nous incite à réévaluer notre façon de penser la théorie du contrat social, repenser le concept de race et la structure de nos systèmes politiques" - Teaching Philosophy
"La thèse du contrat racial de Mills est si convaincante qu'on se demande pourquoi elle n'a pas été explorée jusqu'à présent dans les enceintes de la philosophie politique dominante. Mais c'est là où il veut en venir. L'efficacité du contrat racial réside dans son invisibilité même." - In These Times
"Un ouvrage de philosophie incontournable, à la fois court et accessible. Mills réussit admirablement à démontrer l'existence d'un contrat racial. Qu'il puisse le faire d'une manière à la fois rigoureuse, passionnée et accessible est tout un accomplissant." - Philosophy in Review
"Courageusement créatif." - Social Theory and Practice
"Partant de l'idée du contrat social, Mills expose la discrimination raciale en tant que norme, plutôt qu'une déviation de l'idéal. Une discussion lucide sur l'exploitation mondiale moderne des non-Blancs et sur le contrat racial en tant que version naturalisée de la théorie du contrat social." - Choice
"Une réflexion audacieuse sur l'ordre racial et une critique de la manière dont il a été représenté dans la pensée et les institutions académiques. Mills contourne les mystifications qui imprègnent le discours populaire et universitaire sur la race. Le contrat racial offre un cadre théorique qui devrait servir de point de départ à toute étude sérieuse de la race dans la société américaine à une époque où « l'épistémologie de l'ignorance » a le vent dans les voiles." - American Journal of Sociology
"Ce livre passionnant, voire explosif, soutient que le racisme blanc est lui-même un système politique avec ses propres droits, responsabilités, privilèges, fardeaux, etc. Cet ouvrage provoquera sans aucun doute un débat passionné bien au-delà du domaine de la philosophie politique. Audacieux et de grande envergure, Le contrat racial présente des arguments clairs et convaincants démontrant que l'oppression raciale systémique n'est pas une anomalie, mais le contexte même dans lequel la théorisation de ces droits s'est produite." - The Front Table
"Mills attire notre attention sur la domination et l'exploitation raciale qui sont parties intégrantes de l'histoire du libéralisme. Une contribution majeure." - Ethics
"L'objectif de ce livre n'est rien de moins que le remodelage de la philosophie politique libérale de bas en haut. Mills soutient que le point zéro des sociétés démocratiques occidentales n'est pas le contrat social mythique qui a prévalu chez les philosophes politiques, mais un "contrat racial". En bref, nous vivons dans un monde de suprématie blanche parce que les `Blancs' ont accepté qu'il en soit ainsi. La force révolutionnaire de cette démarche est évident."- The Nation
Une anthologie accessible à tous des textes indispensables de la philosophie, pour redonner du sens à la période actuelle.
Philosopher, c'est penser par soi-même. Mais nul n'y parvient valablement qu'en s'appuyant d'abord sur la pensée des autres, et spécialement des grands philosophes du passé.
Sont rassemblées ici quelque six cents citations des plus brillants esprits de la pensée occidentale, regroupées en douze thématiques majeures : la morale, la politique, l'amour, la mort, la connaissance, la liberté, Dieu, l'athéisme, l'art, le temps, l'homme, la sagesse. Chacune s'ouvre par une présentation admirablement claire et concise.En réunissant ainsi en un volume ses « Carnets de philosophie », parus il y a plusieurs années et devenus introuvables, André Comte-Sponville propose une remarquable introduction à la philosophie.
Elle intéressera aussi bien les lycéens que tous ceux, quel que soit leur âge, qui veulent « penser mieux, pour vivre mieux ».
Paru en 1641, les « Méditations métaphysiques » est un ouvrage majeur de la philosophie moderne. Il changera tout un pan de la pensée occidentale.
Il s'agit d'un parcours philosophique proposé par Descartes : poser les fondements de la connaissance, en soumettant au doute radical les idées estimées vraies.
Méditation après méditation, le doute se lève, et l'on peut prouver de l'existence du sujet pensant, de Dieu, des choses matérielles, et de la distinction de l'âme et du corps et de leur union en l'homme.
Le texte présente un des éléments iconiques et essentiels de la pensée de Descartes, repris du « Discours de la méthode », le Cogito : « Je pense, donc je suis ».
René Descartes (1596-1650) est un physicien, mathématicien et philosophe français. Il est considéré comme le fondateur de la philosophie moderne. Ses écrits, à l'époque novateurs, sont fondés sur une nouvelle méthode scientifique, telle qu'évoquée dans « Le Discours de la Méthode », première grande oeuvre philosophique et scientifique écrite en français, et non en latin. Il se veut être accessible à tous. Il est l'auteur du fameux « Je pense donc je suis », et des « Méditations Métaphysiques », oeuvre majeure de la philosophie moderne. Il défend Galilée, condamné en 1633 par la Sainte Inquisition pour avoir déclaré que la Terre tournait autour du Soleil. Cependant, son « Traité du monde et de la lumière » n'est publié qu'en 1664 à titre posthume.
Paru en 1532, « Le Prince » est à la fois un traité politique italien et un manuel à l'usage des princes. Nourri par son expérience d'ambassadeur, Machiavel y dégage la nature du pouvoir politique, et les moyens d'y accéder et de le conserver.
Mais c'est aussi une oeuvre souvent mal comprise à laquelle on attribue l'épithète « machiavélique ». Pour autant, « Le Prince » s'inscrit dans un contexte historique : l'Italie est déchirée par ses querelles, et menacée par l'Espagne et la France. Machiavel cherche ainsi à dépeindre et analyser une réalité désastreuse, et à y porter remède en conseillant les princes. C'est pourquoi il dédie ces vingt-six chapitres au prince de Médicis.
Nicolas Machiavel (1467-1527) est un auteur et philosophe italien connu pour son ouvrage phare, « Le Prince ». Celui-ci a donné naissance à l'épithète : machiavélique. Machiavel reçoit une éducation humaniste. Il devient en 1498 secrétaire de la chancellerie et effectue des missions diplomatiques en Europe. Puis il est envoyé auprès de César Borgia, dont il s'inspirera pour ses futurs livres. Cependant, le retour des Médicis au pouvoir et la chute de Borgia provoquent la disgrâce de Machiavel. Il est emprisonné et torturé pour avoir été proche de Borgia. Libéré au bout d'un mois, il se retire dans sa propriété et entame la rédaction de la plupart de ses ouvrages.
TTTT-Télérama
" Une fervente et nécéssaire biographie." Télérama
Le livre de Françoise Schwab vient combler un vide. Il s'agit de la première biographie du philosophe et musicographe Vladimir Jankélévitch (1903-1985) - dont l'importance, non seulement en France, mais aussi à l'étranger, en particulier en Italie et en Allemagne, où ses prises de position contre le nazisme sont toujours au coeur des débats, ne cesse de grandir.
Françoise Schwab, qui fut une de ses proches, a publié les ouvrages posthumes de Vladimir Jankélévitch et organisé de nombreux colloques consacrés à l'actualité et à l'originalité de son oeuvre. Son essai se propose de croiser les dimensions biographiques et intellectuelles de ce penseur majeur. On découvre l'itinéraire d'un homme extraordinaire qui fut pris dans les combats de son temps, depuis l'École normale supérieure, où il fut admis avec Raymond Aron et Jean Cavaillès, à sa filiation avec Henri Bergson, mais aussi avec les penseurs russes de l'exil, comme Nicolas Berdiaev, sans oublier son combat décisif pour la Résistance pendant la guerre.
Au service de l'universalité d'une pensée vive, ravivée au creuset de son identité juive, Vladimir Jankélévitch a questionné la Grèce, le legs romain et celui de toute l'Europe. Il a été un homme dans son temps, un Socrate au milieu de la cité, que ce fût à Prague, à Lyon ou lors des événements de Mai 68, voire lors des états généraux de la philosophie à la Sorbonne en 1979.
Je juge qu'il peut être vrai que la fortune soit l'arbitre de la moitié de nos actions, mais aussi qu'elle nous en laisse, à nous, gouverner l'autre moitié ou à peu près.
« Il n'est jamais ni trop tôt ni trop tard pour prendre soin de son âme. » Lettre à Ménécée
Magistralement illustrée, cette traduction nouvelle, tranchante, étrangère à toute tentation de compromis, rassemble les écrits les plus fondamentaux d'Épicure, mais dans la présentation qui convient à une sagesse : accessibles à tous, proches et utiles, permettant d'avoir toujours auprès de soi le précieux ouvrage comme un nécessaire de philosophie.
Au lecteur de vérifier, en lisant et relisant, que la sagesse épicurienne - toujours intelligente - consiste à ne jamais séparer, à aucun prix, plaisir et liberté.
« Si nos processus de pensée étaient moins pressants, moins crus, moins hypnotiques, nos déceptions constantes, la masse grise de la nausée nichée au coeur de l'être, nous désempareraient moins. Les effondrements mentaux, les fuites pathologiques dans l'irréalité, l'inertie du cerveau malade peuvent, au fond, être une tactique contre la déception, contre l'acide de l'espoir frustré. Les corrélations manquées entre pensée et réalisation, entre le conçu et les réalités de l'expérience, sont telles que nous ne saurions vivre sans espoir. Espérer contre tout espoir est une formulation forte, mais en définitive accablante de la brunissure que la pensée jette sur la conséquence. »
George Steiner
Édition bilingue
À la suite d'« Ainsi parlait Zarathoustra », Nietzsche s'attaque à un problème majeur de la philosophie occidentale, celui de la valeur. D'une plume étincelante et féroce, il critique les préjugés des philosophes, à commencer par leur croyance en la valeur absolue de la vérité. Seul un nouveau type de penseur sera capable de redonner du sens à l'existence terrestre : « l'esprit libre », celui qui s'affranchit de la croyance en l'existence du bien et du mal, et qui crée ses propres valeurs.
Ce texte constitue l'ouvrage le plus achevé de la pensée nietzschéenne, et le plus à même de rendre clair sa logique et ses aboutissements.
Friedrich Nietzsche (1844-1900) est un philosophe allemand. D'abord professeur de philologie à l'université de Bâle, il devient l'auteur d'ouvrages majeurs tels que « Le Crépuscule des idoles », « Le Gai Savoir » et « Ainsi parlait Zarathoustra ». Il est d'abord baigné dans les auteurs de la Grèce antique, mais ses lectures de Schopenhauer le bouleversent et l'aident à construire sa pensée. Il oppose les valeurs traditionalistes, notamment présentes dans le christianisme, aux valeurs défendues par un « surhomme », individualiste et indépendant. Passionné de musique, il se lie d'amitié avec Wagner, mais se brouille rapidement avec celui-ci. Dans les dix dernières années de sa vie, il est plongé dans un état végétatif suite à un accès de démence.
Cet ouvrage, inspiré et puissant, marque une étape essentielle dans la lutte engagée par Voltaire contre le fanastisme et l'obscurantisme religieux.
Notions littéraires : tolérance et intolérance dans l'histoire universelle, l'engagement au XVIIIe s.
Contextualisation : la littérature d'idées au XVIIIe siècle.
Histoire des arts : la représentation du supplice dans les arts.
Les atouts d'une oeuvre commentée avec, en plus, tous les repères pour les élèves :
o Des éléments d'histoire des arts
o Des notes de vocabulaire adaptées
o Des rubriques outils de la langue pratiques
o Des encadrés méthode efficaces
o Un lexique.
Deux amis se promènent. L'un est philosophe, l'autre neurologue. Ils conversent pour le plaisir, en marchant, durant quatre saisons, dans les champs et les bois. Ils dialoguent librement, sans façons, en cherchant à comprendre ce qui se passe en nous pendant que nous marchons.
La marche favorise-t-elle la pensée ? Si oui, pourquoi ? La pensée est-elle comparable à une marche ? Comment le cerveau contrôle-t-il à la fois les mouvements des jambes, l'équilibre et la posture du corps ? Quels rapports entre ces trois caractéristiques de l'espèce humaine : penser, parler, marcher debout ?
Chemin faisant, dans des termes simples et précis, ils évoquent enfin les relations entre sciences et philosophie, leur fâcheux divorce, leurs retrouvailles souhaitables.
Entre divergences et convergences, leur commune volonté d'y voir clair est communicative. Et leur allégresse vite partagée. Pas à pas.
Roger-Pol Droit, philosophe et écrivain, a été chercheur au C.N.R.S. et enseignant à Sciences-Po. Son oeuvre, une quarantaine de livres (recherches, pédagogie, enquêtes, fictions), est traduite en plus de trente langues.
Yves Agid est professeur émérite de neurologie et de biologie cellulaire à Sorbonne Université, ancien chef de service (hôpital de la Salpêtrière), membre de l'Académie des sciences, co-fondateur de l'Institut du Cerveau. C'est un spécialiste de l'étude des mécanismes et du traitement des maladies neurodégénératives.
"Qu'est-ce que je serais heureux si j'étais heureux !" Cette formule de Woody Allen dit peut-être l'essentiel : que nous sommes séparés du bonheur par l'espérance même qui le poursuit. La sagesse serait au contraire de vivre pour de bon, au lieu d'espérer vivre. C'est où l'on rencontre les leçons d'Epicure, des stoïciens, de Spinoza, ou, en Orient, du Bouddha. Nous n'aurons de bonheur qu'à proportion du désespoir que nous serons capables de traverser. La sagesse est cela même : le bonheur, désespérément. (...) Il ne s'agit pas de vivre dans l'instant : il s'agit de vivre au présent, on n'a pas le choix, mais "dans un présent qui dure", qui inclut un rapport présent au passé (la mémoire, la fidélité, la gratitude) et un rapport présent à l'avenir (le projet, le programme, la prévision, la confiance, le fantasme, l'imagination, l'utopie, si vous voulez, à condition de ne pas prendre vos rêves pour la réalité). La sagesse n'est ni amnésie ni aboulie. Cesser d'espérer, ou espérer moins, ce n'est pas cesser de se souvenir ni renoncer à imaginer et à vouloir !
« Ces Propos d'altitude sont le premier ouvrage qui voit le jour après la mise à exécution du choix que j'ai fait d'une vie plus retirée, plus dépouillée, plus élémentaire, dans les hautes terres du Cantal. Érémitisme tout relatif, pleinement sociable, au milieu du monde paysan, dans le partage quotidien de son climat, de sa "liturgie", de ses gestes ». Après de nombreuses années à l'abbaye Saint-Martin de Ligugé, François Cassingena-Trévedy s'est plongé dans cette expérience d'un autre monachisme, mais demeure en lien constant avec son Eglise et son époque.
Ce qui frappe dans ce « journal » exempt d'anecdotes et tout entier centré sur la méditation, c'est une érudition sans pareille mêlée à une étonnante liberté de ton, mais c'est surtout le style. Entre la maxime chère à nos moralistes classiques, la « pensée » d'allure pascalienne, et la pure poésie dans laquelle l'infime de la nature et de la vie quotidienne rejoint l'universel, la spiritualité chrétienne se dit ici d'une manière admirable et unique.
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Les Chiens de garde est un essai de Paul Nizan paru en 1932.
Contenu
|...Il s'agit d'un essai pamphlétaire dirigé contre quelques-uns des philosophes les plus connus de l'époque - notamment Bergson, Émile Boutroux, Brunschvicg, Lalande, Marcel, Maritain. Pour Paul Nizan, lui-même alors jeune philosophe communiste, ces penseurs incarnent une « philosophie idéaliste », en ce sens que tous ne font qu'énoncer des vérités sur l'homme en général, et de ce fait ne tiennent aucunement compte du réel quotidien auquel chaque homme en particulier se trouve confronté : la misère matérielle, la maladie, le chômage, les guerres, etc. Pour l'auteur, qui fonde son argument en s'appuyant sur la notion marxiste de lutte des classes, ces philosophes n'ont d'autre but, au fond, que de justifier et de perpétuer les valeurs morales et socio-économiques de la classe bourgeoise.
Le livre se clôt par un appel aux jeunes générations de philosophes à lutter contre la bourgeoisie et ses « chiens de garde » que sont, pour Paul Nizan, les penseurs en question, et à mettre la réflexion philosophique au service du prolétariat...|
|Source Wikipédia|
Le Rire : essai sur la signification du comique est un ouvrage du philosophe Henri Bergson paru le 1er mai 1900.
Comme Bergson le dit dans sa préface de 1924, son essai se concentre plus exactement sur « le rire spécialement provoqué par le comique. » La thèse défendue dans l'ouvrage est que ce qui provoque le rire est le placage de la mécanique sur du vivant. Le rire y est considéré comme une punition de la société envers les êtres qui s'écartent de la norme.
Il identifie cinq procédés principaux :
« Le diable à ressort » : « Passons alors au théâtre. C'est par celui de Guignol que nous devons commencer.
« Le pantin à ficelles » : c'est une scène de comédie où un personnage croit parler et agir librement alors qu'il n'est qu'un simple jouet entre les mains d'un autre.
« La répétition » : la même scène ou situation se déroule plusieurs fois.
« L'effet boule de neige » : c'est une accumulation, un engrenage d'actions involontaires.
« L'inversion » : C'est « l'arroseur arrosé » ou « le voleur volé »
[Source Wikipédia|
« Une excellente manière de te défendre d'eux, c'est d'éviter de leur ressembler. » VI, 6
Toute philosophie est un combat. Son arme ? La raison. Ses ennemis ? La bêtise, le fanatisme, l'obscurantisme. Ses alliés ? Les sciences. Son objet ?
Le tout, avec l'homme dedans. Ou l'homme, mais dans le tout. Son but ? La sagesse : le bonheur, mais dans la vérité. Il y a du pain sur la planche, comme on dit, et c'est tant mieux : les philosophes ont bon appétit !
Amour, espoir, pardon, famille, amitié, destin, solitude, fraternité... les thèmes abordés dans l’œuvre mythique de Masashi Kishimoto sont nombreux et incarnés par Naruto ou les nombreux personnages qui l’entourent. Naruto est une fresque dans laquelle les valeurs et les émotions se disputent la vedette au fil des rencontres, des combats et des évolutions des personnages et de la poursuite de leurs idéaux.
La philosophie est l’essence même de la richesse de Naruto
Arnaud Jahan analyse avec finesse les aventures du célèbre ninja et de chacun des personnages clefs qui l’accompagnent pour vous dévoiler les messages philosophiques de la saga. Une façon de (re)découvrir l’un des manga les plus populaires par les notions philosophiques qu’il contient...
One Piece est LE manga qui connaît un succès retentissant depuis sa création en 1997.
Les aventures de Monkey F. Luffy, jeune garçon accompagné de son équipage de « Chapeau de paille » pour devenir le Roi des pirates, ne cesse de passionner les lecteurs et spectateurs.
Mais connaissez-vous vraiment les messages qui sont véhiculés dans cette saga ?
Quels sont les mécanismes politiques de One Piece ? En quoi la géographie de l’univers de la saga permet-elle d’asseoir la légitimité du pouvoir ?
Phedra Derycke décrypte pour vous l’univers de One Piece et de ses personnages pour vous faire (re) découvrir l’anime comme vous ne l’avez jamais vu !
Le bonheur tient à peu de choses. Il se cueille au jour le jour dans les parterres fleuris du beau jardin, millénaire, de la sagesse épicurienne. Le philosophe grec Épicure (340-270 avant J.-C.), mais aussi les grands poètes qu'il a influencés, Horace, Lucrèce, Virgile, bien d'autres encore, jusqu'à la Renaissance et au-delà, promettent le bonheur pourvu que nous sachions nous contenter de sobres plaisirs.
Charles Senard, au fil des chapitres, les égrène : conversations amicales, amour et poésie, campagne charmante, bons vins, trésors des souvenirs. La philosophie épicurienne est l'un d'eux, d'autant plus précieux qu'il est fragile : beaucoup de ses grands textes ont disparu, plusieurs ont été sauvés in extremis, déchiffrés dans les rouleaux carbonisés, patiemment dépliés, d'une bibliothèque d'Herculanum.
Dans ces pages légères et profondes, l'auteur propose une initiation poétique à une philosophie source d'inspiration quotidienne.
Les idées de Confucius ont influencé toutes les civilisations d'Asie de l'Est. La croyance en la capacité de l'homme ordinaire à modifier son propre destin caractérise cet héritage. Ses 'Entretiens' et ses théories, largement popularisés par ses disciples, constituent une doctrine de perfectionnement moral, toujours d'actualité de nos jours.
"L'homme de bien ne demande rien qu'à lui-même ; l'homme de peu demande tout aux autres." [Confucius]