Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
« Le 21 février 1996, la cour d'assises de l'Hérault m'a condamnée à cinq années de prison avec sursis pour avoir donné la mort à ma fille Sophie, ma Sophie. Elle avait vingt-trois ans. Elle était autiste. Sa souffrance fut extrême, de plus en plus inhumaine. Rien, aucune médication, ne put l'adoucir. Lors de ses crises, chaque fois plus longues et terrifiantes, aucun établissement, qu'il soit public ou privé, ne fut capable de lui apporter le moindre soulagement, ni même susceptible de lui offrir un accueil digne et humain. Pour moi, la Justice est passée, clémente. Cependant, jusqu'à la fin de mes jours je porterai le poids et la responsabilité de mon geste. Si Sophie ne souffre plus, son sourire manquera cruellement à tous ceux qui l'ont aimée. Rien ne s'efface et rien ne s'oublie. Il y a aujourd'hui en France au moins 40 000 autistes atteints à des degrés divers. Je voudrais au moins que ce livre, témoin fidèle de cette épreuve sans nom, permette d'ouvrir une réflexion qui conduise enfin vers une solution à la prise en charge des autistes adultes au quotidien et, surtout, en temps de crise. »
Le printemps des grands-parents arrive. Une nouvelle génération est en train d'éclore, celle des dix millions de grands-parents, qui s'intercale entre la génération des parents et celle des anciens. Avant cinquante-deux ans, une femme sur deux est grand-mère ; à cinquante-cinq ans, un homme sur deux est grand-père. Les officines de communication s'accordent pour prédire une France âgée, solitaire, et une individualisation forcenée des comportements. Et si c'était l'inverse qui se produisait sous nos yeux ? Comment ne pas voir que, pour la première fois dans notre histoire, des millions de personnes arrivent à l'âge grand-parental avec un bagage intellectuel ou un savoir-faire considérable : ce sont les générations qui ont connu l'explosion des professions qualifiées. Ce potentiel ne peut rester inutilisé. Le champ d'action qui s'ouvre à la solidarité inter-génération est immense. Les sociétés qui sauront l'aménager, s'en sortiront indéniablement mieux que les autres. Saurons-nous saisir cette nouvelle richesse du temps retrouvé ?
Ce livre est un portrait inhabituel de l'homme le plus adulé et le plus détesté de la politique française depuis deux décennies. On découvre dans cet ouvrage, indiscret mais jamais scandaleux, le rôle essentiel qu'ont joué les femmes, dans la vie personnelle comme dans la carrière, de François Mitterrand. Protégé par sa mère, soutenu par son épouse Danielle, avec laquelle il entretient des relations à la fois complices et tourmentées, entouré d'amies et de confidentes qui l'ont accompagné tout au long de sa patiente conquête du pouvoir, il doit beaucoup aux femmes. Pourtant, ce séducteur au comportement plutôt macho ne prendra que tardivement conscience que les femmes votent aussi. De ce jour, son attitude politique à leur égard va changer radicalement. Depuis 1981, ce sont des femmes en qui il a toute confiance qu'il nomme à des postes délicats dans la magistrature, dans l'audiovisuel, au gouvernement ou à l'Élysée. Ce livre, qu'il faut parfois savoir lire entre les lignes, devrait passionner tous ceux - et celles - qui, bien au-delà de la politique, s'intéressent aux hommes exceptionnels qui font l'histoire d'un pays.
Les rois et les princes d'Europe ont souvent disparu, balayés par les tempêtes de deux guerres mondiales : partis les Romanov, les Hohenzollern et les Habsbourg mais aussi, en 1945, les roitelets de Bulgarie, de Yougoslavie, de Roumanie, les rois fascistes et les rois dictateurs. Pierre Miquel évoque ces rois maudits des temps présents, en s'attardant sur les élevages de princesses qu'étaient les charmantes cours de Hanovre, de Bavière, de Parme et de Saxe-Cobourg-et-Gotha. Les rois ont disparu, mais parfois survécu à Bruxelles ou à Londres, à Copenhague ou à Stockholm. L'attachement des populations à leurs souverains a résisté aux épreuves de la guerre, pourtant diversement surmontées : pour un roi des Belges qui reste, une reine de Hollande qui part à Londres en 1940 ! Pour un roi de Suède neutre, un roi de Norvège qui chausse ses skis pour continuer à se battre. La guerre contre Hitler a été l'épopée ou le tombeau des derniers rois. Les rois s'en vont, vive le roi d'Espagne, qui effectue un retour impressionnant, évitant à la fin de Franco une nouvelle guerre civile dans son pays. L'Europe n'est plus ce qu'elle était : six républiques pour six royaumes et quatre rois protestants contre deux catholiques. Il n'importe ! La fin des rois ne donne pas de remords à l'Histoire, mais seulement le souvenir des heures brillantes du passé. Les rois sont morts ! Vivent les rois... de coeur !
Il est six heures, ce 20 juillet 1944, lorsqu'un groupe d'officiers pénètre sur le champ d'aviation de Rangsdorf, au sud de Berlin. Parmi eux, le colonel d'état-major von Stauffenberg ; c'est un grand mutilé : le 7 avril 1943, en Afrique du Nord, il a perdu l'oeil gauche et le bras droit ; son visage, naguère d'une assez remarquable beauté, est sillonné de profondes cicatrices. Le Führer l'a spécialement convoqué à son Quartier général de Rastenburg, en Prusse orientale pour qu'il lui expose la situation exacte des formations nouvelles que l'Armée de réserve peut jeter sans délai sur le front de l'Est. Son dossier, le colonel von Stauffenberg l'a rangé dans la serviette en cuir jaune qu'il porte de la main gauche. Mais un autre objet gonfle la serviette : un paquet enveloppé dans un linge - la charge explosive que le colonel comte Claus Schenk von Stauffenberg déposera tout à l'heure sur le bureau de Hitler... A sept heures, l'avion décolle.
Le 4 juillet 1776, les treize colonies anglaises d'Amérique proclamaient leur indépendance. La jeune nation n'était pas, pour autant, assurée de son existence. Le roi George III s'était promis de réduire leur rébellion et la force était de son côté : à ses mercenaires aguerris, les colons ne pouvaient opposer que des cohortes indisciplinées et mal équipées. Les insurgés - on disait plutôt les Insurgents - ne pouvaient trouver d'aide qu'en Europe. Mais auprès de qui ? Leurs amis étaient sans pouvoir, les monarques peu soucieux de soutenir des républicains en révolte. Quelques hommes vont, à eux seuls, ou presque, faire basculer le destin. Et, parmi eux, trois personnages-clés : le comte de Maurepas qui, sans exercer aucune fonction officielle, est le conseiller le plus intime du jeune roi Louis XVI ; le comte de Vergennes, ministre des Affaires étrangères ; enfin, remuant, surprenant, irritant, encombrant, brillant comme Figaro, Pierre Augustin Caron de Beaumarchais. Les deux premiers mettront deux ans à convaincre un monarque réticent que l'entrée en guerre aux côtés de l'Amérique serait, pour la France, l'occasion inespérée d'effacer l'humiliation de la guerre de Sept Ans. Le troisième met au service de la cause des Insurgents son enthousiasme, sa générosité, son goût de l'intrigue. Trompant la vigilance de l'ambassadeur d'Angleterre et de ses agents, il met sur pied une formidable contrebande d'armes, via les Antilles, sans compromettre le roi... et le plus souvent sans être payé. Ce sont les armes de Beaumarchais qui équipent l'armée de Washington lorsque celle-ci remporte, à Saratoga, en octobre 1777, un premier et surprenant succès. Les Américains sont sauvés et le roi de France peut s'allier à eux. Pendant les mois cruciaux qui avaient précédé, le complot pour l'Amérique avait été le miracle dont les Insurgents avaient besoin, le maillon décisif dans la chaîne de la liberté.
Du présent que j'ai vécu, des futurs que j'ai parfois prévus, de quelques coins du passé que j'ai d'assez près regardés se dégage une ligne simple de relative cohérence. L'Australopithèque cassant son caillou avait déjà perdu une bonne part des conduites instinctives complexes qui permettent aux autres êtres vivants de vivre un cours un peu terne mais tranquille et sans migraine. Nous avons largué le reste et comblé cette heureuse défaillance par un processus ininterrompu d'accumulation culturelle. On peut donc être tenté de schématiser l'histoire par un vecteur sur l'axe du temps représentant la masse globale d'information et sa circulation. Les clefs de cette histoire sont simples, elles s'appellent : accroissement du nombre des vivants, élargissement des cercles de communication, conservation de l'acquis, limitation des pertes en ligne (l'écriture, de l'imprimé à la puce électronique), réduction des flambées destructrices de violence qu'entraîne tout décloisonnement des espaces. Et quelle explosion quand commencent à fonctionner les multiplicateurs sensoriels, optiques, d'abord au début du XVIIe siècle, puis les multiplicateurs des volumes et de la vitesse du déplacement, en attendant la parole et l'image à 300.000 kilomètres/seconde... Tout compte fait, il ne se passe pas tant de choses importantes en trois petits millions d'années, qu'on ne puisse tenter de les dire en 300 pages.
La « France profonde » a-t-elle été « colonialiste » ? A-t-elle été "anticolonialiste" ? Elle a pu sembler, selon les époques, plutôt l'une ou plutôt l'autre. Masse distraite entre des minorités passionnées. C'est peut-être pourquoi l'« anticolonialisme » en tant que mouvement d'idée en France n'a jusqu'à présent fait l'objet que d'études partielles ou ponctuelles. Ce livre est donc la première synthèse consacrée au phénomène, et surtout à ses principaux acteurs. Il couvre la période d'existence du « deuxième domaine colonial », c'est-à-dire les quatre-vingts années qui vont du premier gouvernement Jules Ferry, en 1881, à la signature des accords d'Évian en 1962. Et s'efforce alors de répondre à l'insolite question : Qui ont été les « anticolonialistes » ?
L'État trafiquant ? C'est le ministère de la Défense qui prétend lutter contre les ventes d'armes illicites alors même qu'il les organise clandestinement. C'est la France qui fait la morale à tous les pays mais qui s'avère être le premier exportateur d'armes dans le monde par rapport à sa production nationale. Ce sont ces généraux embauchés par des entreprises avec lesquelles ils ont entretenu de fructueuses relations réciproques. Ce sont aussi des dictateurs fous, de Kadhafi à Saddam Hussein, que nous soutenons dans l'ombre pendant des années avant de leur faire parfois la guerre ! Ce « lobby de la mort » qui, contrairement à la légende, nous coûte fort cher, et où la gauche militaro-industrielle est aujourd'hui bien représentée, exerce en France une influence insoupçonnée. Les contre-pouvoirs ? Il n'y en a guère. Les affaires finissent d'ailleurs par être enterrées un jour ou l'autre. Écrit par un homme du sérail, ce livre nous fait entrer dans les cabinets ministériels, notamment celui de Charles Hernu, dans les villas de Bagdad où militaires de haut rang et marchands d'armes douteux sablaient le champagne à l'époque faste de l'idylle franco-irakienne ou dans les couloirs du SDECE, de la décolonisation à nos jours. Un témoignage précis et accablant sur l'une des faces cachées du pouvoir.
Ça va mal. C'est la crise. Nous allons à la catastrophe. Que fait le gouvernement ? L'administration envahit tout... Chaque jour, des milliers de Français décrivent à leur façon une forme de mal français. Mais une fois constatés les difficultés du moment, les défauts de notre système et les risques pour l'avenir, a-t-on avancé d'un pas ? Or, la France doit bien avoir quelques atouts. Sinon elle ne serait pas le cinquième pays du monde et, sans doute, celui où l'on vit le mieux. Elle n'aurait pas réussi à devenir une nation industrielle. Elle se serait déjà écroulée sous les coups des chocs économiques, politiques, sociaux qu'elle subit comme tant d'autres pays. La force de la France vient de ce qu'après être morte sur les routes de la débâcle de 1940, elle a su progressivement renaître en participant au seul système qui assure les chances de progrès des hommes, la liberté, le mieux-être : celui de l'échange, échange des produits, mais aussi des informations, des idées et des hommes. Nous étions repliés sur nous-mêmes. Nous sommes désormais liés au monde. Voilà notre chance. Seul l'air du grand large peut assurer notre avenir.
Les énigmes de l'univers... Les énigmes incas... Un long voyage dans les siècles révolus, poursuivi avec passion pendant quinze ans, a permis à Simone Waisbard de les éclairer comme nul encore n'avait pu le faire. Sur les bords du lac Titikaka, le lac sacré aux "cités submergées", elle a trouvé la piste perdue de Manco Capac et de Mama Ocllo, l'Adam et l'Ève de la Genèse inca. Puis, sur leurs traces, toujours plus loin dans les brumes du passé, celle du mystérieux dieu "blanc et barbu", le légendaire Kon Tiki Viracocha au masque de Puma auréolé, Sphinx andin qui garde les secrets d'un monde disparu du haut de la fameuse Porte du Soleil de Tiahuanaco. Au fond de cavernes décorées récemment découvertes, Simone Waisbard a tenté de déchiffrer le message capital tracé par le plus vieil artiste amérindien actuellement connu, l'"homo andinus" de Kelkatani, il y a dix mille ans.
Les ruines de l'abbaye de Port-Royal évoquent un des plus grands souvenirs de l'Histoire. Au dix-septième siècle, le catholicisme ne représentait plus guère qu'un ensemble de rites ; l'abbé de Saint-Cyran voulut ressusciter l'esprit des Évangiles. Grâce à lui, le monastère où Angélique Arnauld venait de découvrir le Christ devint « une Jérusalem nouvelle ». Des moniales y vécurent dans l'espérance ; des solitaires prirent place autour de cette cité de Dieu. La Compagnie de Jésus fit condamner, sous le nom de « Jansénistes », ces chrétiens coupables d'avoir rappelé que la voie qui conduit jusqu'au Messie est étroite et qu'il faut, pour la parcourir, le don d'aimer : la grâce, accordée aux élus. Contre les pharisiens, Saint-Cyran, Antoine Arnauld puis Pascal et, enfin, Racine défendirent le Royaume, avec toute la force de leur foi. Ils succombèrent ; Louis XIV anéantit l'abbaye qui était devenue la citadelle de l'esprit. Mais Port-Royal demeure, à travers les temps, la vivante image du plus haut des destins, celui qui s'accomplira le jour où l'ordre du coeur régnera sur le monde. Le récit que voici nous conte l'histoire de cette croisade.
Jean Mazel, spécialiste incontesté du Maroc, où il a vécu et où il retourne sans cesse, a exploré - pendant de longues années - les richesses ethnologiques et archéologiques de ce vieux pays, aux traditions préservées à travers les millénaires.
On le trouve, aussi, en tant que conseiller culturel du gouvernement marocain, à l'origine du Festival de Marrakech.
Réalisateur de près de 50 films, et auteur de nombreux ouvrages, qui l'ont amené sur le continent américain, Jean Mazel nous convie, dans ce livre, véritable retour aux sources, à une redécouverte pleine de tendresse pour ce royaume des mille soleils, où il a commencé sa carrière d'homme d'art et de communication.
Ont contribué à la création de « Maroc, royaume des mille soleils » : Claude Bartin et Alexis Mazel.
La France, depuis 1958, s'est plus transformée économiquement, socialement et politiquement qu'entre 1870 et 1958. Elle est passée d'une majorité rurale (80 % naguère) à une majorité urbaine : en vingt ans, 25 % de la population a été urbanisée ; aujourd'hui 75 % des Français vivent en ville. Il y a vingt ans, plus de la moitié des citoyens, paysans, artisans, membres des professions libérales, étaient libres dans leur travail comme dans leur droit de vote. Aujourd'hui, si le droit de vote est toujours libre, 80 % des Français sont salariés, donc sujets dans leur travail. Cette distorsion est insupportable et, tôt ou tard, entraînera une explosion. On assiste déjà aujourd'hui à la manifestation plus ou moins violente de mouvements - écologistes, régionalistes, libertaires - qui trahissent ce malaise. La France saura-t-elle trouver les solutions indépendantes et originales qui s'imposent, ou se réfugiera-t-elle dans une social-démocratie maniaco-européenne qui ne peut nous conduire qu'à la catastrophe ? C'est la question que pose, dans le sillage de Charles de Gaulle, Alexandre Sanguinetti. Cri d'alarme, mais aussi message d'espoir : la France peut-elle redevenir elle-même ? Sous peine de la voir se dissoudre, chacun d'entre nous doit choisir rapidement sa réponse.
La mer, les hommes, la guerre : Léonce Peillard a réuni, pour cette magistrale histoire de la bataille de l'Atlantique, tous les éléments du grand drame, qui s'est joué dans l'Océan de 1939 à 1942. De la mer, il a une connaissance personnelle. Les hommes, il les a interrogés et le grand-amiral Dnitz donne une préface à l'ouvrage. La guerre, il l'a étudiée dans des documents inédits et dans des travaux personnels qui trouvent ici leur couronnement.
Car, cette bataille de 1939 à 1942 est bien le centre des conflits sur mer, qui ont décidé - pour une large part - du sort de la Guerre mondiale. Nous suivons ici l'action méthodique et audacieuse de la Kriegsmarine. Elle lance un défi à la Royal Navy : avec les U-Boote, les cuirassés de poche qui ne se souvient du Graf Spee ? les « raiders ». Et, de 1939 à 1942, elle gagne, mettant en pièces les convois, isolant l'Angleterre des États-Unis.
Léonce Peillard nous donne à voir les navires, les péripéties de la bataille, les hommes au combat. Vie et précision sont les qualités maîtresses de cet ouvrage, où s'annonce - alors que s'achève l'année 1942 - la revanche implacable des Marines alliées.
Ce visage de femme, d'une admirable pureté, exprime à lui seul la noblesse et la sérénité de ce peuple oublié de l'Histoire, quelque part entre la Nouvelle-Guinée et les îles Salomon : les Trobriandais.
L'année dernière, Paule et Jacques Villeminot sont partis sur les traces du grand ethnologue Bronislas Malinovski qui, il y a un demi-siècle, révélait ce monde singulier ; ils ont vécu trois mois parmi ces hommes et ces femmes, qui poursuivent une existence édénique à l'écart de tous les grands courants. De ce séjour dans l'archipel des " Seigneurs des mers du Sud ", ils ont rapporté un film et ce livre, pour nous faire partager leurs découvertes et leurs joies.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Faut-il avoir peur de l'Allemagne ? Devant son insolente prospérité, une monnaie conquérante et une puissance économique en expansion constante, la question vaut d'être posée.
Pour tenter d'y répondre, Michel Salomon a recueilli les confidences de ceux qui « font » la nouvelle Allemagne.
À travers ses entretiens avec les Allemands les plus célèbres et les plus influents, de l'ex-chancelier Erhard à Franz Joseph Strauss, de Willy Brandt à Adolf von Thadden, du patron de la Krupp au chef du plus puissant syndicat d'outre-Rhin, c'est la voix d'une Allemagne - à la fois familière et mal connue - qu'il fait entendre, une Allemagne au destin de laquelle nous serons, bon gré mal gré, de plus en plus liés.
Un étrange pays, tour à tour optimiste, dynamique et inquiet, déchiré, toujours hanté par son terrible passé et incertain de son avenir : l'Allemagne des espoirs déçus, des rêveries romantiques et des ambiguïtés.
808 morts, 558 blessés, 1536 prisonniers... Tel est le bilan de la journée de Dieppe. Première répétition des débarquements futurs ? Entreprise insensée et gratuite ? Ce livre répond et ressuscite la lutte de ces Canadiens héroïques qui se firent tuer sur le sol de France.
Du haut des remparts, les Grecs voient les assiégeants traîner des échelles et amonceler des armes, puis festoyer longtemps dans la nuit avant de regagner leurs tentes. Ces préparatifs et ces réjouissances leur semblent insolites et de mauvais augure : les Turcs se préparaient-ils à l'assaut ? Pendant que les cloches retentissent dans la ville pour que chacun regagne son poste, l'empereur Constantin exhorte les Grecs et leurs alliés, massés devant Sainte-Sophie. Constantin implore ensuite le ciel - un ciel devenu obscur comme du jais. Est-ce un présage ? Une prophétie populaire dit que Byzance tombera aux mains des Infidèles par une nuit très noire...
Algérie, automne 1959. Entre le barrage électrifié et la frontière tunisienne, un bataillon d'infanterie. Des officiers de carrière mal remise de l'Indochine, qui somnolent ou qui rêvent ; des petits sous-lieutenants, cyrards ou rappelés, d'accord ou pas, qui font le travail avec les gars du contingent. Le travail : marcher, veiller, boucler, ratisser, attendre - attendre, surtout. Le P.C. du bataillon, des postes, une compagnie opérationnelle et un commando de chasse. Et à la tête du commando, un lieutenant, un Breton nommé Kerlann qui n'a qu'une idée en tête : capturer Amar l'Indochine, chef de katiba rebelle. Le décor est posé, les personnages sont en place : en quarante-huit heures, le drame va se jouer... Voici le roman vrai de la guerre d'Algérie, celle des djebels. Tous ceux qui ont fait cette guerre-là la reconnaîtront, celle qu'elle était, dans sa nudité. Les autres la découvriront et apprendront que ceux que Jean Mabire appelle les hors-la-loi , ce n'étaient pas seulement les rebelles.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Ecrivain et journaliste, Philippe de Saint Robert, qui a eu maintes fois le privilège de s'entretenir en privé avec le général de Gaulle et Georges Pompidou, peut faire d'importantes mises au point et des révélations inattendues sur leurs « septennats interrompus ». Analyser par exemple la nature « monarchique » de la Ve République, exposer les idées et les nostalgies du général de Gaulle à ce sujet, lever un voile sur ses rapports avec le comte de Paris. Mais les éléments les plus neufs concernent Georges Pompidou. Avec ce dernier, Philippe de Saint Robert, qui entretint avec lui une correspondance et des rapports réguliers, peut donc non seulement apporter de l'inédit sur sa politique, mais donner du Président un portrait nouveau et nuancé. Le témoignage de Philippe de Saint Robert est d'un écrivain et d'un essayiste. Passionnant comme un récit, contenant des anecdotes et des confidences inédites, des portraits vifs et nets, il contribue de façon magistrale à enrichir le débat politique d'aujourd'hui. Il nous permet de connaître les hommes qui nous gouvernent et l'enjeu des choix qu'ils opèrent. A l'heure des batailles politiques, il faut lire ces « Mémoires » de notre proche passé.